En 2004, déjà, la direction de l'usine Bosch faisait du chantage et acceptait de ne pas licencier ses salariéEs en contrepartie d’une hausse du temps de travail et d’un gel des salaires. Mais comme les promesses des patrons ne valent rien, ils n’ont pas pour autant arrêté de supprimer des emplois. L'entreprise a par la suite décidé de se reconvertir dans le photovoltaïque. Alors que la production de panneaux solaires a débuté en 2012, 200 salariéEs risquent à nouveau d'être licenciéEs sur le site de Vénissieux. En tout, ce sont 3 000 emplois menacés, notamment en Allemagne. Aux responsables de payer !En 2004, l'usine avait donc déjà fait parler d'elle en signant un accord augmentant le temps de travail afin de retrouver de la compétitivité. C'était le premier accord de ce type qui a connu une triste postérité. Aujourd'hui la direction prétexte devoir faire face à des déficits de l'entreprise et à une situation économique compliquée. Elle voudrait donc que les travailleuses et les travailleurs en payent les conséquences. Mais ce ne sont pourtant pas eux les responsables. Afin qu'ils puissent contrôler ce que la direction veut leur faire passer pour une fatalité, il faudrait que les salariéEs aient un droit de regard sur les comptes de l'entreprise. Alors que les filières des énergies renouvelables pourraient créer des emplois et être une solution face à la crise climatique, les capitalistes ne raisonnent qu'en termes de profit. Il est nécessaire et urgent de les exproprier et de mettre en place un service public de l'énergie, seul à même de satisfaire les besoins sociaux et écologiques. Yannick Lyon
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