Il y a 94 ans à Shanghai était fondé le Parti communiste chinois (PCC) : le congrès de fondation réunissait 13 personnes et il y aurait eu 53 adhérents dans l’ensemble de la Chine. Il est d’usage de célébrer son anniversaire chaque 1er juillet. À cette occasion, un « état des lieux » est publié.
Cette année, le PCC a annoncé qu’il comptait presque 88 millions de membres, soit un peu moins de 7 % de la population de la Chine. Parmi ses membres, il y aurait un peu plus de 7 millions d’ouvriers, 26 millions de paysans et un peu moins d’un quart de femmes. Se référant toujours officiellement au marxisme et à la « pensée de Mao Tsé-toung », le PCC contrôle toutes les institutions de la société. Entrer au parti permet d’avoir accès à des emplois convoités dans l’administration ou dans les entreprises d’État. La gigantesque bureaucratie du PCC est en symbiose étroite avec le capital privé. D’ailleurs, depuis le milieu des années 90, le PCC s’est ouvert aux « entrepreneurs ».
Aujourd’hui, le mécontentement social est tel que manifestations et grèves sont plus ou moins tolérées, mais la répression s’abat dès que les travailleurs essaient de créer leur propre représentation, leurs propres syndicats. À l’extérieur, la Chine se comporte de plus en plus comme une composante du concert impérialiste, et ce n’est pas un hasard si, en visite en Europe, le Premier ministre chinois Li Kequiang a déclaré le 30 juin dernier que la Chine « veut que la Grèce reste dans la zone euro » et qu’elle parvienne à un accord avec ses créanciers...
De l’héritage de Mao, il restera au moins cette phrase : « il faut oser se révolter ». Aujourd’hui, c’est contre les satrapes prétendument rouges qu’il faut le faire.