Il y a un an, l’armée sioniste attaquait une nouvelle fois le peuple palestinien, écrasant civils et combattantEs sous un déluge de bombes, laissant derrière elle des milliers de mortEs et de blesséEs. Alors qu’en réaction à ces massacres, des manifestations de masse se déroulaient dans les capitales du monde entier, le gouvernement français choisissait de réprimer et de criminaliser le mouvement de soutien à la Palestine, et s’alignait pitoyablement sur les positions des bellicistes de Tel Aviv.
Cette tentative de museler toute expression de solidarité avec le peuple de Gaza se heurtait à la détermination de milliers de personnes qui, en dépit des interdictions, répondaient aux appels à manifester lancés par des organisations de soutien au peuple palestinien et le NPA. Les poursuites engagées par le pouvoir contre les organisateurs des manifestations tournèrent au fiasco judiciaire et à une relaxe confirmée en cours d’appel.
Notre devoir d’internationalistes ne saurait se limiter à participer à l’organisation de manifestations de solidarité lorsque le peuple palestinien croule sous les bombardements. Il doit être permanent et s’inscrire dans les campagnes internationales initiées par les organisations palestiniennes. C’est le sens de l’engagement de nombreuses et nombreux militantEs du NPA dans le campagne BDS qui « fêtait » le 7 juillet ses dix ans d’existence. Pour l’occasion, l’association avait invité le journaliste palestinien Ali Abunimah, fondateur du site de référence electronic intifada pour une tournée de rencontres et débats à Paris, Bordeaux, Montpellier et Lyon.
Le blocus continue
Le bilan de cette initiative est un vrai succès. Les quatre réunions ont fait salle comble, et à Paris, l’affluence était telle que des dizaines de personnes n’ont pu rentrer. Les échanges ont permis de faire le point sur la réalité internationale de la campagne BDS et des intimidations qui tentent d’entraver son action. Dans un message de « Gaza la courageuse » particulièrement émouvant, Ziad Medoukh , poète et militant des droits de l’homme, dénonçait le blocus inhumain qui était maintenu malgré les engagements pris par Israël lors du cessez-le-feu. « Les frontières restent fermées , et aucun projet de reconstruction, public ou privé, ne peut voir le jour à cause de l’interdiction d’Israël de faire rentrer du matériel... L’impunité d’Israël est toujours là, avec le silence complice de la communauté internationale. La mobilisation internationale est très appréciée des Gazaouis... Nous tenons bon, nous résistons ! »
Le lendemain, à l’appel du collectif national, un meeting / rassemblement de plusieurs centaines de personnes, place de la République à Paris, exigeait la levée immédiate du blocus inhumain. La plupart des intervenants ont réaffirmé leur soutien à la campagne BDS et appelé à son renforcement. Le NPA, largement investi dans la campagne, a en particulier souligné la nécessité de l’unité du mouvement de soutien.
À l’heure où l’État colonial commence à sentir concrètement les effets de la campagne BDS, toute tentative de division serait un coup porté au travail réalisé depuis 10 ans. Plus que jamais, nous devons, dans l’unité la plus large possible et en refusant de céder à toutes tentatives d’intimidation, qu’elles viennent directement des sionistes ou du gouvernement français. Des initiatives doivent être prises pour exiger l’abrogation de la circulaire Alliot-Marie et des dispositions des récentes lois « antiterroristes » qui visent entre autre à criminaliser le mouvement de soutien à la Palestine.
Alain Pojolat