Baba Jan et onze autres personnes ont été condamnées le 25 septembre dernier à une première peine d’emprisonnement à vie au Gilgit-Baltistan, un territoire semi-autonome au nord du Pakistan pour avoir soutenu des villageois victimes d’une catastrophe climatique (voir l’Anticapitaliste n°260).
Baba Jan et Iftikhar Hussain viennent d’être à nouveau condamnés à une « seconde perpétuité » pour avoir pris en 2011 la tête d’un mouvement de protestation des prisonniers (ils étaient alors en détention provisoire pour le « crime » mentionné ci-dessus). Leurs revendications : une nourriture saine, de la viande deux fois par semaine, du lait, du pain frais, du thé deux fois par jour… toutes choses inscrites dans les droits des prisonniers. Ils réclamaient aussi des conditions sanitaires correctes et des visites médicales régulières (Baba Jan a lui-même été torturé, puis laissé sans soins jusqu’au moment où la campagne de solidarité a forcé l’administration pénitentiaire à le faire examiner par un médecin.). Le motif d’inculpation est mensonger : le mouvement de protestation a été pacifique, les détenus ont simplement refusé de coopérer.
Sur le plan judiciaire, il faut maintenant faire casser deux jugements. La volonté de vengeance des grandes familles possédantes du Gilgit-Baltistan n’a rien à voir avec la légalité : elle est politique et doit être dénoncée comme telle. Une campagne de solidarité internationale se prépare pour la libération des « 12 de Hunza ».