Le vendredi 12 février, le secteur jeune toulousain organisait un meeting dans le cadre des élections régionales et de la campagne sur l’emploi. Malgré le froid, une grosse cinquantaine d’étudiants, de jeunes chômeurs, de précaires, de lycéens se sont retrouvés pour débattre de la situation politique et sociale, avec un gouvernement à l’offensive et une crise qui touche plus particulièrement la jeunesse.
Avec la crise, le taux de chômage chez les jeunes des 18-25 ans a atteint 23,50 %. En 2008, les postes d’intérimaires étaient occupés à 48 % par des jeunes de moins de 25 ans. Ce n’est pas un hasard si les jeunes sont touchés violemment par la crise. Dans ce système, ils sont utilisés comme une variable d’ajustement. Le gouvernement crée des contrats précaires spécifiques pour les jeunes, et ce sont ces emplois qui sont les premiers à être supprimés lorsqu’il faut que le patronat maintienne ses profits.
Avec les réformes de l’éducation, le gouvernement veut faire des économies sur le dos des services publics, faire de l’éducation un marché juteux, mais son objectif est là aussi de faire baisser le coût du travail en formant une main-d’œuvre moins chère et plus précaire. Des milliers de postes sont supprimés dans les collèges et les lycées, les facs sont mises en concurrence, les BEP disparaissent brutalement… L’objectif du gouvernement est bien de casser les diplômes, de former d’un côté une élite, de l’autre une majorité de jeunes prêts à rentrer sur le marché du travail avec le moins possible de garanties collectives !