Publié le Dimanche 31 janvier 2010 à 20h40.

Non aux subventions régionales pour le patronat!

Interdiction des licenciements

l'argent public pour les services publics

remboursement des aides perçues par les licencieurs

Sous prétexte d'emploi, de défense de l'environnement, le conseil régional présidé par Alain Le Vern a fait voter des millions de subventions directes aux grandes entreprises qui licencient, qui polluent, et qui délocalisent. Pcf et Verts ont toujours voté ces subventions! Avec leurs arguments propres. Ces subventions directes ne sont qu'une petite partie des aides régionales aux grands groupes, qui passent surtout par l'aide formation, recherche…

Notre campagne régionale doit donc être l'occasion de mettre en avant le droit à l'emploi pour tous :

- Interdiction des licenciements

- Remboursement de toutes les subventions publiques aux entreprises qui licencient délocalisent ou polluent.

- Cet argent public doit servir à financer emplois publics, besoins sociaux, logements de qualité pour tous, gratuité des transports quotidiens…

Dans notre région, les 2 exemples phares sont Glaxo Evreux et Renault.

Glaxo Evreux :

A Evreux, GSK a licencié cette année 700 salariés en CDI et plus de 600 salariés en intérim ou CDD. En novembre, un nouveau plan de plus de 50 licenciements a frappé les administratifs et visiteurs médicaux. Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), réalise d’énormes profits (1,5 milliard d’euros au troisième trimestre 2009, en hausse de 30%). Pourtant, l’entreprise a touché, un million d'euros du conseil régional (vote du PS, du PCF et des Verts) . Dernier cadeau en date, après l’annonce des licenciements, un terrain de 6000 m2 lui a été vendu 40 centimes le m2 grâce au vote des élus PS, PCF et PRG de la ville. Alors qu'à l'opposé, il aurait fallu une campagne unitaire en défense de l'emploi, pour l'interdiction des licenciements et l'exigence du remboursement de toutes les aides publiques aux licencieurs, ce que nous avons commencé à faire à Evreux. Les camarades du 27 ont commencé une action pétition, affiche…

Renault :

l4 millions d’euros à Renault, au moment où il était condamné pour abuser du travail précaire et faisait +31,7% de bénéfices. Encore 12 millions d'euros en juin 2009 pour le nouveau moteur R9M. Au moment où il multiplie le chômage partiel . Le Pcf a voté en expliquant que cette année, Renault ne versait pas de dividende aux actionnaires, que ce n'était qu'un prêt. Les Verts, et Claude Taleb en particulier, leur tête de liste, champions de la lutte contre le tout auto et qui trouvaient que la taxe carbone n'était pas assez chère pour les consommateurs, ont voté cette subvention aux patrons de Renault, au motif que le moteur R9M était une petite cylindrée, moins polluante! Les Verts subventionnant la bagnole, le Pcf subventionnant comme Sarkozy les Pdg, c'est le prix à payer pour l'alliance avec le PS.

Renault empoche… multiplie le chômage partiel des salariés de Cléon et de Sandouville, et menace de délocaliser la production de sa nouvelle Clio en Turquie à Bursa pour payer moins de salaires… et quasi rayer de la carte le site de Flins. Et tout cela après avoir touché 3 milliards d'euros de prêts de l'Etat au plus fort de la crise, et financé pour 275 millions d'euros le futur pôle dédié au véhicule électrique à… Flins.

D'autres exemples :

Dans notre région haut-normande, le Conseil Régional présidé par Alain Le Vern a multiplié les cadeaux aux entreprises : 14,5 millions d’euros à Total en décembre 2003, au moment où il licenciait 216 salariés à Azf Grande Paroisse. 400 000 euros pour le repreneur d’Alizol à Alizay, qui embauchait sans garantie 47 salarié(e)s, et en laissait au chômage 260!

Nous refusons les aides au profit pour les licencieurs ! Même la chambre régionale des comptes a dénoncé ces aides. Elle déclare "aucune information ne permet d’apprécier le nombre d’emplois sauvegardés". Mais il ne nous faut pas seulement refuser ces subventions, il faut aussi expliquer –encore et toujours- comment ces subventions aux grands groupes capitalistes devraient servir, pour l'emploi et les besoins publics des salariés et des usagers, avec des chiffres précis et argumentés. (à travailler).

Ces aides ne créent pas d'emplois : elles transforment une partie de nos impôts en salaires que les entreprises n'auront pas à payer, donc en autant de profits :

Interdictions des licenciements et pas aides aux licencieurs!

Voilà ce que nous écrivions (Lettre rouge 76 n°119) sur les subventions départementales, mais le raisonnement est bien sûr le même avec la Région

Les cadeaux de Didier Marie au patronat ne créent pas d'emploi

Nous refusons les aides au profit pour les licencieurs ! Même la chambre régionale des comptes a dénoncé ces aides. 

"7,6 millions d’euros d’aides au patronat C’est le montant des cadeaux du département aux entreprises locales. Mais comme ces cadeaux passent de plus en plus mal, Didier Marie nous fait le coup de l’aide à l’emploi et de l’éco-conditionnalité, avec la création du CESA, comité d’études et de suivi des aides à l’économie. Autre avantage, cela permet aux élus PC ou Verts de voter les subventions.

En réalité, ces aides ne créent pas d’emplois. Elles transforment simplement une partie de nos impôts en autant de salaires que le patronat n’aura pas à payer, et donc en autant de profits. La preuve? Les aides au patronat ont été multipliées par 7 en vingt ans. Si l’emploi, lui, avait été multiplié par sept, cela se saurait! L’an dernier l’Etat, les régions, les départements… ont accordé 65 milliards d’euros de subventions aux entreprises, autant que le budget de l’Education nationale, 949 euros par habitants.

Les millions d'euros de subventions au patronat

doivent aller à la satisfaction  des besoins sociaux,

comme par exemple la gratuité d'un grand réseau de transport collectif

Si les collectivités veulent vraiment créer de l’emploi, avec tout cet argent, qu’elles créent les emplois publics dont nous avons tant besoin,  pour les personnes âgées ou les crèches, les hôpitaux ou la Poste, la vie dans les quartiers. Tout cet argent pourrait aussi aller aux transports gratuits, aux cantines scolaires gratuites… Des emplois publics utiles et pas de cadeaux au patronat."

Reprenant l'exemple des salariés de Renault Cléon et de leur syndicat Cgt, qui manifestaient au conseil régional le 8 décembre 2009 pour exiger du conseil régional qui subventionne les capitalistes qu'il fasse pression sur eux pour l'indemnisation à 100% du chômage partiel, nous voulons manifester au Conseil Régional pour l'interdiction des licenciements et le remboursement des aides des patrons licencieurs et pollueurs.