Publié le Jeudi 6 novembre 2014 à 08h00.

15 novembre : après l’appel, construire...

Dans quelques jours auront lieu les manifestations à l’initiative du collectif 3A (Alternative à l’Austérité). S’il est trop tôt pour faire un état des lieux précis de la mobilisation, l’initiative se prépare à Paris et dans plusieurs villes où auront aussi lieu des manifestations.

Lundi 27 octobre, lors d’une conférence de presse à la Bourse du travail de Paris, a été lancé l’appel unitaire à manifester le samedi 15 novembre. Pour les différents intervenantEs, dont notre camarade Olivier Besancenot qui y a pris la parole, l’enjeu de la mobilisation est triple : dire non au budget d’austérité du gouvernement Valls et appeler à ce qu’il soit rejeté ; dire non aux exigences du Medef ; rassembler et construire une alternative à la politique actuelle.Cet appel unitaire s’appuie sur 250 premiers signataires issus du monde syndical, associatif, politique ainsi que diverses personnalités. Ces premiers signataires illustrent une certaine diversité syndicale en terme d’organisations : des signataires principalement issus de la CGT, de Solidaires et de la FSU, mais aussi par exemple de syndicats de magistrats. Le secteur privé comme le public y sont bien représentés.Parmi les signataires, on trouve également des responsables d’associations agissant sur différents terrains de mobilisations : précarité, chômage, logement, altermondialisme, féminisme, défense du service public, égalité des droits, LGBT...Enfin du côté politique se retrouvent des représentantEs des partis ou courants qui refusent la politique du gouvernement : toutes les composantes du Front de gauche (PCF, PG, Ensemble...), Nouvelle Donne, quelques membres en leur nom propre d’EÉLV, des MJS et du club des socialistes affligés, ainsi que bien entendu le NPA, avec notamment la signature de ses trois porte-paroles.

Ancrages locauxÀ la différence du 12 avril, il avait rapidement été décidé au niveau du collectif que, tout en conservant la forte visibilité de la manifestation parisienne, plusieurs manifestations aurait lieu le même jour dans les principales capitales régionales.Ainsi à Avignon, une des rares villes où une manifestation avait eu lieu le 12 avril, il a été décidé d’organiser une manifestation le 15 novembre. Cette décision a été prise pour une raison simple : l’objectif reste bien de mobiliser au-delà du « petit milieu militant », comme cela avait déjà été partiellement le cas au printemps dernier. Monter à Paris à 50 militantEs coûte extrêmement cher, aller manifester à 200 à Toulouse ne fait pas non plus le compte. Tracts, affichettes, conférence de presse locale, etc. la campagne est lancée pour rassembler entre 500 et 1 000 manifestantEs le jour J à Avignon.Le contexte dans lequel vont se dérouler ces manifestations n’a rien d’évident. De la colère contre ce gouvernement, il y en a assurément, mais aussi quelquefois de la résignation et le sentiment de trop de temps perdu depuis deux ans et demi. Il reste donc quelques jours pour convaincre que le 15 novembre peut être une étape importante, conjuguant à la fois la convergence des résistances et l’expression d’une opposition politique diverse mais claire à la régression sociale orchestrée par le PS et le Medef.

Manu BichindaritzSite du collectif : http ://www.collectif3a.org Facebook du collectif : https ://www.facebook.com/collectif3a Twitter du collectif : https ://twitter.com/collectif3AContact mail du collectif : contact@collectif3a.org