Plus de 130 personnes étaient réunies à Avignon le 20 février pour la construction d’une force anticapitaliste unitaire et radicale autour de notre porte-parole Philippe Poutou, dont de nombreux jeunes.
La réunion a débuté par l’intervention d’un militant et d’une militante d’une association kurde. Ils ont parlé du séisme et replacé la catastrophe dans son contexte politique et géographique. Ils ont souligné que c’est moins le séisme qui tue que le colonialisme, en raison de la politique d’assimilation menée par le gouvernement turc depuis des années. Un appel aux dons a été lancé en faveur des victimes kurdes du séisme et a permis de récolter de l’argent qui a été remis au Centre démocratique kurde d’Avignon.
Force du mouvement social
L’actualité marquée par les mobilisations massives contre la réforme des retraites a été l’occasion pour notre camarade Néva d’aborder les questions de racisme et de sexisme qui sont exacerbées par cette contre-réforme : les travailleurEs sans-papiers et les femmes exercent les métiers les plus difficiles, les moins valorisés et les plus exposés aux accidents du travail alors qu’ils et elles sont les grands perdantEs de cette réforme.
L’intervention de Farid Faryssy, militant de La France insoumise et candidat de la Nupes dans la 1re circonscription d’Avignon, a souligné l’importance de lutter ensemble, dans l’unité, dans la rue, en grève jusqu’au blocage. Il réaffirme la nécessité de poursuivre la construction d’une force unitaire radicale afin de dégager ce capitalisme fasciste qui casse le droit du travail, qui appauvrit la population qui stigmatise les migrantEs faisant ainsi le jeu de l’extrême droite
Philippe Poutou a souligné le dynamisme des mobilisations qui calme le gouvernement mais également la nécessité de déboucher sur une vague de grèves, jusqu’au blocage. La force du mouvement social peut changer la donne, car elle nous permet de discuter politique, à l’opposé d’un processus électoral : une lutte politique dans laquelle on se pose la question de l’organisation de la société à l’extérieur d’une séquence électorale.
Ce mouvement social pose la question des moyens pour régler nos comptes avec les politiques successives et interroge les perspectives en faveur de notre camp social. Ensemble, unitairement, la nécessité d’outils politiques et syndicaux est posée, une gauche politique, radicale, de combat pour se confronter à la classe dominante.
Cette réunion publique a été l’occasion de présenter les activités des comités NPA d’Apt et d’Avignon dans un contexte politique marqué par une montée inquiétante de l’extrême droite et le développement de groupuscules fascistes. L’appel lancé à rejoindre nos luttes a favorisé de nouveaux contacts et ouvre de nouvelles perspectives d’action.