25 professeurs des hôpitaux publics viennent de publier un appel, à la veille du débat au Sénat de la loi Bachelot « Hôpital, Patients, Santé et Territoires ».
Cet appel dénonce le glissement de l’Hôpital Public vers une médecine mercantile pour laquelle « la préoccupation centrale n’est plus le malade, mais le compte d’exploitation de l’Hôpital ». Cette dérive, engagée depuis 2003 serait encore aggravée par le renforcement du pouvoir des directeurs, qui pourront venir désormais d’entreprise privée.
Cette dénonciation et l’exigence des 25 de l’arrêt des suppression de postes, l'appel à manifester avec l’ensemble des personnels hospitaliers le 28 avril ne peut que renforcer la lutte, engagée par les personnels hospitaliers, pour le retrait de l’ensemble du projet de loi Bachelot.
La transformation de l’hôpital public en entreprise rentable dénoncée par l’appel des 25 n’est en effet qu’une partie du projet global et cohérent qu’est le projet de loi Bachelot. Celui-ci prévoit également grâce à la création des Agences Régionales de Santé (ARS), la réduction de la place du service public hospitalier au profit de la médecine libérale, des cliniques privées et du secteur médico-social associatif. Il organise enfin la restructuration des hôpitaux publics accompagnée de la fermeture des services d’urgence, de chirurgie et des maternités des hôpitaux de proximité.
Pour le NPA, l’enjeu des semaines qui viennent ne peut se limiter à la suppression des dispositions des parties de la loi sur l’Hôpital Entreprise, c’est de mettre en échec l’ensemble du projet qui n’est, comme l’ont dit les manifestants le 29 janvier et le 19 mars « ni amendable, ni négociable ».
Le projet de loi Bachelot doit être retiré.
Le 16 avril 2009.