Depuis 7 semaines, plus de 5000 travailleurs sans-papiers sont en grève pour obtenir leur régularisation. Restauration, bâtiment et travaux publics, nettoyage, sécurité, services à la personne, notamment, sont autant de secteurs fortement touchés par ce mouvement soutenu par un large éventail de syndicats, associations et partis politiques.
Tous exigent une circulaire de régularisation de l'ensemble des travailleurs sans-papiers.
Le gouvernement et le ministère de l'immigration sont directement interpelés par cette grève qui met à jour la situation inhumaine, vécue par les sans-papiers depuis des années.
Alors que le patronat s'engraisse à longueur d'année sur le dos des sans-papiers surexploités et sous-payés, la réponse du gouvernement est double : alimenter la propagande anti-immigré dans la population, en vue des régionales de 2010, comme l'a fait Sarkozy dans sa visite des commissariats, le 24 novembre, et accumuler des critères restrictifs pour régulariser au cas par cas et soumis à la politique particulière des préfectures comme l'a annoncé E. Besson, le zélé courtisan.
Quelle hypocrisie de faire figurer parmi les critères celui concernant l'intégration alors que les sans-papiers risque l'expulsion au moindre contrôle d'identité !
1000 régularisations annoncés pour 5000 grévistes, et sans doute beaucoup plus de sans-papiers qui sont salariés, ça ne fait pas le compte.
Les sans-papiers sont présents dans des secteurs essentiels de la vie économique. Ils cotisent à la sécurité sociale, paye des impôts, participent à la production des richesses et engraissent les actionnaires, par le biais, soit directement des grandes entreprises, soit des multiples sous-traitants qui leur sont rattachés.
Ils doivent être tous régularisés. C'est l'exigence du NPA qu'il portera dans la manifestation du 29 novembre organisée par le collectif Uni Contre l'Immigration Jetable (UCIJ).
Le 25 novembre 2009.