Publié le Samedi 6 août 2011 à 10h35.

Comuniqué du NPA. Ch. Lagarde rattrapée par l'affaire Tapie.

A peine un mois après son entrée en fonction à la tête du FMI, Christine Lagarde fait l’objet d’une enquête de la Cour de justice de la République (CJR) pour  «complicité de faux et de détournement de fonds publics».

De quoi s'agit il ? Alors que l’Etat, au travers d’une structure publique nommée Consortium de réalisations était en passe de gagner dans le procès qui l’opposait à Bernard Tapie, au sujet de la vente du groupe de sports Adidas, Christine Lagarde, alors ministre de l’économie a décidé de suspendre la procédure de justice, pour confier le dossier à un arbitrage privé. Ce sont ces arbitres privés qui ont accordé 390 millions d’euros , dont 45 millions pour « préjudice moral »,  d’argent public à Bernard Tapie. La même Christine Lagarde a aussi donné l’ordre de ne pas introduire de recours contre cette décision de détournement d’argent public.

Justice privée, détournement d’argent public, secret, liens intimes entre le pouvoir et les affaires… cette histoire est un concentré du fonctionnement du système.

Le NPA ne fait pas partie de ceux qui déplorent les dommages causés à « l’image de la France »  par ce nouveau scandale.  En revanche cette nouvelle affaire, après l’affaire Wœrth,  illustre combien, par des moyens légaux ou non, les ministres de ce gouvernement sont liés aux plus grandes fortunes. Les gouvernements capitalistes qui ont nommé Christine Lagarde à la tête du FMI, en ayant connaissance de cette affaire, montrent le peu de cas qu'ils font de l'intérêt public.

Le NPA exige que l'enquête ouverte aille à son terme et qu'aucune intervention politique du gouvernement Sarkozy-Fillon ne vienne y faire obstacle.

Le 5 août 2011.