Publié le Lundi 12 novembre 2012 à 15h47.

La droite et le Medef Jean-François, François, Marine… les rivaux se cherchent

On a beau dire,  ils ne font qu’un : entre le club des friqués, l’Association française des entreprises privées (AFEP), et les tenants de l’idéologie bourgeoise, l’UMP, la mayonnaise prend bien.

Dans le débat Copé-Fillon, tout est affaire de nuances mais pas de divergences d’objectifs : reconquérir le pouvoir et mener la bataille de classe en faveur de la bourgeoisie. Un bloc politique réactionnaire offensifFillon peut bien faire son effarouché devant l’histoire des petits pains au chocolat de Copé, il restera pourtant le dirigeant associé aux deux réformes successives des retraites (2003 et 2010) et le Premier ministre d’un gouvernement où le ministre de l’Intérieur n’hésitait pas à dire « Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Parce qu’au-delà de la bagarre des viennoiseries versus la droiture « gaulliste », il y a un bloc réactionnaire offensif qui se donne les moyens de mener la guerre sociale.Ils se sont en fait bien répartis les rôles. Pour l’UMP la bataille idéologique, homophobe (contre le mariage des homosexuelLEs), islamophobe (les petits pains au chocolat du ramadan), raciste (contre le droit de vote des étrangers) et le soutien au grand patronat. Au char d’assaut du Medef d’intervenir maintenant. Ça avait commencé doucement avec la mutinerie des « pigeons ». Le gouvernement a cané, alors pourquoi ne pas continuer ? C’est donc ce qu’ont fait 98 PDG en lançant un ultimatum à Ayrault dans le JDD.La droite en manif ?Copé a finalement proposé une manifestation de droite. C’est peut-être anecdotique mais cela doit nous alerter. La première à s’y rallier est Marine Le Pen qui dit « Je ne suis pas sectaire. Quand j’ai quelque chose à dire, cela ne me dérange pas d’aller manifester aux côtés de gens dont je ne partage pas l’avis sur d’autres sujets ». Et de renchérir en proposant un référendum sur le mariage homosexuel !Parisot préfère se draper dans une étonnante neutralité concernant la manif arguant du fait que son terrain à elle c’est l’économie. Elle cherche surtout à rester un partenaire privilégié de ce gouvernement qui ne lésine pas à brosser le Medef dans le sens du poil.Hollande, Ayrault et consorts ne sont en rien des remparts : de l’expulsion des Roms aux risettes à Varin en passant par le budget de la rigueur, c’est sur le dos des salariéEs que se fait leur politique. Alors dès maintenant, il est temps d’unir nos forces, de faire converger nos luttes pour l’interdiction des licenciements et contre toutes les mesures d’austérité.Denise Sarraute