Le NPA sera présent dans cette élection qui se tiendra les 18 et 25 novembre pour remplacer Valls, parti tenter une nouvelle carrière à Barcelone.
Valls s’était distingué en utilisant six fois le 49-3 pour faire passer les lois Macron lorsqu’il était Premier ministre. Un des principaux facteurs d’insécurité était, selon lui « les flux migratoires ». À celui qui demandait plus de « whites » et de « blancos » lors d’une brocante à Évry, nous souhaitons d’affronter les foudres barcelonaises.
Tambouilles politiciennes
Son successeur et dévoué compagnon Francis Chouat, maire d’Évry, a obtenu, pour tenter de gagner cette élection, le soutien de LREM et des cinq autres maires, tous de droite, de la circonscription. Fidèle en cela à Valls qui avait, avec Hollande, liquidé le PS.
L’alliance organisée par Francis Chouat lui permettrait, s’il était élu, de conserver le poste de président du Grand Paris Sud, pour laisser la nouvelle commune Évry/Courcouronnes à Stéphane Beaudet, ex LR. N’en doutons pas, cette alliance n’a qu’un seul objectif : se distribuer les postes politiques, les sièges dans les conseils d’administration d’entreprises d’économie mixte, etc.
Chacun veut sa place ! Même Jean-Pierre Bechter, maire de Corbeil-Essonnes et successeur désigné de Serge Dassault, a pris ses distances avec son parti LR pour lui apporter son soutien, contre le candidat de son propre parti, Jean-François Bayle.
Car en réalité, s’ils ne sont pas des mêmes partis, ils sont tous solidaires des attaques anti-sociales qui touchent en priorité les jeunes, les retraitéEs, les chômeurEs, les habitantEs des quartiers défavorisés.
Dans leurs villes, ils défendent et appliquent cette politique d’attaques des acquis de la classe ouvrière. Ils ont mis des moyens au service de leur communication plutôt que dans les services sociaux. Ils ont augmenté les effectifs de sécurité et de police municipale en les armant contre les jeunes tous à priori suspects de délinquance. Eux qui privent les jeunes de toute perspective d’avenir en soutenant une politique qui génère chômage, précarité et des conditions de travail insupportables, ils accusent les parents des familles ouvrières de manquer à leur devoir de parentalité.
Les partis de la gauche traditionnelle, après des semaines de discussion, n’ont finalement pas réussi à s’entendre sur une candidature commune et présenteront trois candidats : Farida Amrani pour La France insoumise, Michel Nouaille pour le PCF et Génération.s, et Eva Sas pour EÉLV avec un -suppléant PS.
Des candidats anticapitalistes et révolutionnaires
De notre côté, parce que nous ne pensons pas, contrairement à eux, que les élections changent la vie, il nous paraît indispensable d’être présents pour faire entendre la voix de la classe ouvrière, défendre ses droits.
LO présente Jean Camonin et le NPA, nous-mêmes, Michèle Fédérak, et Stéphane Legruel comme suppléant. Militants syndicaux et associatifs, nous sommes acteurs et solidaires des mouvements sociaux et des luttes tant sur le plan -national qu’international.
Pour changer les choses, nous croyons dans les capacités collectives d’organisation démocratique, de débat, de mobilisation, d’action. Le vote pour notre candidature sera un camouflet infligé à tous les politicienEs, macroniens, de droite ou d’extrême droite, et un engagement de lutte pour l’égalité femmes-hommes.
Nous voulons faire entendre les exigences des travailleurEs : il y en a assez des milliards de cadeaux au grand patronat, il faut, pour en finir avec le chômage et la précarité, embaucher massivement dans les services publics et interdire les licenciements, répartir le travail entre toutes et tous. Nous avons besoin d’une augmentation générale des salaires et des pensions ; de services publics qui garantissent le droit à la santé, à l’éducation, au logement…
Nous disons qu’il faut mettre hors d’état de nuire les financiers en créant un monopole public bancaire qui permette de financer l’économie pour qu’elle satisfasse les besoins de la population, sans détruire l’environnement.
Nous affirmons notre refus de la haine de l’autre, de l’hostilité aux migrantEs, notre solidarité par-delà les frontières.
Michèle Fédérak et Stéphane Legruel