Publié le Vendredi 6 février 2009 à 19h28.

Les débats en commissions du congrès...

Cet après-midi, près de 700 délégués au congrès de fondation du NPA ont commencé à examiner les centaines d'amendements aux textes « Principes fondateurs », « Statut » et « Orientation politique ». Un véritable exercice de démocratie, difficile mais réussi.

À 14 heures (presque), les délégués au congrès de fondation du NPA se répartissent en trois commissions. Chacune examine les amendements d'un seul texte, « Principes fondateurs », « Statut » ou « Orientation politique ». Dans la salle « Europe », la commission chargée d'examiner les amendements aux « Principes fondateurs » ouvre ses travaux. Les 200 délégués réunis n'ont pas peur de la tâche qu'ils ont face à eux: la première partie du texte, à elle seule, a engendré près de dix-neuf pages d'amendements... Et il y a quatre parties! Fred Borras (Toulouse), l'un des cinq intervenants à la tribune, tient à rassurer tout le monde et fait un point méthodologique, car « tous les amendements vont être examinés, y compris ceux que nous n'avons pas intégrés pour une raison ou une autre ». Heureusement, la commission a préparé le travail. Sur l'écran géant, les délégués visualisent donc le texte initial et chaque proposition d'amendement, surlignée en vert lorsque la commission propose de l'adopter, en jaune lorsqu'elle n'a pas tranché et en rouge quand elle suggère de le rejeter. Mais tous les amendements sont susceptibles de faire débat parmi les délégués. Comme pour chaque commission, ceux qui ne départageront pas la commission seront tranchés samedi après-midi par l'ensemble du congrès.

En conséquence, les premières propositions des comités prennent un temps certain… Dès les premières lignes, les interventions se succèdent: un délégué propose de mettre un « s » dans l'énumération des types de crises, « économiques, financières, énergétiques, alimentaires, écologiques, sociales ». Adopté. Un autre propose, lors des énumérations, de tout reclasser, systématiquement, par ordre alphabétique: « alimentaires, écologiques, économiques, énergétiques, financières, sociales ». Adopté. Mais « ça ne va pas », répond une déléguée, pour qui la crise économique doit passer avant la crise alimentaire... Bronca dans la salle, amendement suivant.

De son côté, dans la salle « Espagne », la commission « Statut » réunit près de 160 militants. Sous la présidence de Pierre-François Grond, les interventions se répondent, alors que, là aussi, le vidéo-projecteur permet à toutes et tous d'avoir accès au texte et à ses modifications en temps réel. Afin d'aboutir, la recherche du consensus est mise en avant, le but étant de ne soumettre au vote de la séance plénière qu'une dizaine d'amendements afin de ne pas lui alourdir la tâche. Pour beaucoup, c'est le premier congrès et, dans les premières discussions, débats politiques et questions sur le fonctionnement général se croisent, à l'exemple de cette camarade des Hautes-Pyrénées qui s'interroge sur le fait que la commission réécrive certains amendements sans l'accord de leurs auteurs. Un peu plus tard, c'est le principe du vote et de son fonctionnement qu'il faudra réexpliquer. Anne, venue d'Aubagne, s'impatiente et veut qu'on en vienne à l'essentiel: la présence de la notion de centralisation dès le préambule. Elle sera très vite rassurée…

Dans la salle « Benelux », c'est du texte définissant l'orientation politique qu'il s'agit. La procédure, non moins démocratique, est ici légèrement différente. Les amendements sont effectivement examinés par comité, avant d'être soumis au vote de la salle. Sandra Demarcq prévient: « Tous les camarades qui ont des "pour" et des "contre" [l'amendement] vont pouvoir s'exprimer. » Et, alors qu'un amendement visant à remplacer l'expression « l'oppression sioniste » est discuté, Myriam fait un point d'ordre depuis la tribune: « Je vois quelques camarades qui partent en claquant la porte, en disant: "C'est le bordel!" Eh bien oui, c'est comme ça la démocratie, c'est le bordel! » Applaudissements nourris.