Publié le Jeudi 9 mai 2019 à 10h30.

Évry : du personnel, des salaires et du respect pour les salariéEs de la MAS-ADEP !

Vendredi 26 avril, 90 % du personnel soignant et la moitié des salariéEs de la MAS-ADEP d’Évry étaient en grève. Cet établissement accueille des personnes en situation de handicap grave, dont la moitié sont sous assistance respiratoire. 

Les soignantEs n’en peuvent plus de la maltraitance institutionnelle, du manque de personnel (médicaux, paramédicaux, éducatifs et sociaux), des absences non remplacées entraînant accidents de travail et arrêts maladie. Ils dénoncent une gestion du personnel autoritariste et méprisante, aboutissant à des sanctions disciplinaires totalement abusives, auxquelles s’ajoutent des problèmes de paie récurrents, et l’interdiction de poser des récupérations. L’état de tension constant ne fait qu’aggraver la qualité de la prise en charge des résidentEs, qui ne se sentent plus en sécurité. 

Revendications nombreuses (et légitimes)

Les revendications portent sur le remplacement systématique des absences, des embauches sur les postes disponibles, un audit de tous les compteurs d’heures annuels individuels depuis 2015, le paiement des récupérations non prises depuis plusieurs années, des bulletins de salaire correctement établis et des salaires payés à leur juste montant à la fin du mois. Ils et elles demandent aussi le respect et la reconnaissance du travail de touTEs les salariéEs et celui des instances de représentation du personnel.

RéuniEs en assemblée générale le 26 avril au soir, après une promesse de réponse de la direction générale sous 10 jours, les salariéEs envisagent un nouvel appel à la grève si elles et ils n’obtiennent pas satisfaction. 

L’ADEP (Association de défense et d’entraide des personnes handicapées) regroupe des établissements du secteur sanitaire privé non lucratif. Comme le secteur privé lucratif, ces associations se livrent à une concurrence amenant les plus grosses associations à « avaler » les plus petites. Ainsi, depuis 2013, l’ADEP a été placée sous mandat de gestion de la Fondation hospitalière Sainte-Marie, elle-même mise sous mandat de gestion de l’USSIF, elle-même sous mandat de gestion depuis 2018 du groupe VYV, premier groupe national de soins et de services du secteur privé non lucratif, ayant notamment repris la MGEN et Harmonie Mutuelle – 25 000 salariéEs et 900 structures de soins et services. Une logique dont les salariéEs et les personnes en situation de handicap refusent de faire les frais.

Correspondant