Publié le Mardi 19 juillet 2016 à 18h39.

Gironde : Les salariéEs en grève dans un groupe de santé privée

Le groupe GBNA regroupe six cliniques et une maison de retraite, ainsi que des GIE (informatique, restauration, etc.).

Le mercredi 29 juin, 60 % des salariéEs de deux cliniques (Rive droite à Cenon à l’appel de la CGT, et Arcachon à l’appel de la CFDT) se sont mis en grève pour les salaires et les conditions de travail. Le lendemain, alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) étaient terminées, c’est à la clinique Bordeaux Nord que la CGT a appelé à la grève, pour des postes et des augmentations de salaires. Les raisons de la colère ? à Rive droite, la direction ne propose que 0,6 % d’augmentation (de 6 à 11 euros par mois), les salariéEs réclamant 50 euros nets pour tous. à Bordeaux Nord, les NAO n’avaient abouti qu’à 100 euros pour l’année, soit 27 centimes par jour et un seul poste de brancardier. à Arcachon, rien pour les salaires, ni les postes... Tout cela alors que GBNA fait des bénéfices.

Avec trois cliniques en grève, inutile de dire que la direction du groupe était sur les dents. Elle a dès le début organisé des réquisitions pour les urgences, la maternité et la dialyse à Rive droite, et en dialyse à Bordeaux Nord... Des réquisitions jugées abusives : le référé déposé à l’initiative des camarades de Rive droite a donné raison aux salariéEs. Une première depuis très longtemps.

La lutte paye...

Les collègues de Rive droite poursuivent le mouvement. Les salariéEs d’Arcachon l’ont suspendu et l’ont repris mardi 5 juillet, jour de la réunion des actionnaires du groupe. à Bordeaux Nord, après 24h de grève et des heures de discussion avec la direction en présence de tous les grévistes, nous avons obtenu entre autres la création de plusieurs postes : en orthopédie, une aide-soignante de plus dès 24 patients la nuit, avec promesse de création de postes le jour ; en bloc obstétrical, une auxiliaire de puériculture de plus dans certaines conditions, l’accélération du recrutement de deux infirmières (IDE) au bloc et d’un cadre adjoint, la confirmation d’une IDE de plus le jour aux urgences en janvier 2017. Nous avons aussi obtenu l’arrêt de la diminution systématique des effectifs dès que l’activité baisse, le respect des salariéEs, qui ont le sentiment de ne pas être écoutés, et l’engagement d’une augmentation de salaire conséquente l’année prochaine.

Vendredi matin, au vu du peu de monde mobilisé à Bordeaux Nord, nous avons décidé de reprendre le travail, tout en restant très vigilants sur le respect des engagements de la direction. Et nous suivons de près le mouvement qui se poursuit dans les deux autres cliniques du groupe.

Isabelle Larroquet