Publié le Jeudi 26 janvier 2017 à 08h41.

Grève au Samu 33 pour obtenir des postes supplémentaires

En fin d’année 2016, ce sont les ambulanciers du Samu, puis les infirmiers anesthésistes de ce même service qui ont dû faire grève pour obtenir des postes supplémentaires pour remplacer les absences et le respect de leurs roulements de travail.

Depuis le 10 janvier, ce sont les auxiliaires de régulation médicales du Samu, dont le travail est de répondre aux appels d’urgence passés au 15, qui sont à leur tour en grève. Elles exigent 8 postes supplémentaires pour assurer le travail de nuit, le strict minimum pour faire face à l’augmentation de leur charge de travail et continuer à assurer la sécurité des personnes qui appellent pour des urgences.  

Ces collègues n’ont aucun droit à l’erreur, leur responsabilité est en permanence engagée : des vies dépendent de leur possibilité de faire correctement leur travail ! Elles ne peuvent accepter la dégradation du service qu’elles rendent : alors que la règle veut que toute personne qui appelle le 15 ait un interlocuteur qui décroche en moins d’une minute (ce qui est déjà long en cas d’urgence), les grévistes dénonce des temps d’attente qui ont pu être dans certains cas de 10 minutes !

Face à la surdité de la direction de l’hôpital, les grévistes occupent tous les matins, depuis 16 jours maintenant, le rond point devant l’hôpital Pellegrin. Elles y tiennent leurs AG autour des braseros, soutenues par les syndicats SUD et CGT et ont reçu le soutien de nombreux salariés (de l’hôpital et d’ailleurs) et d’usagers de la santé. Elles sont en train de gagner la bataille de l’opinion publique, et la direction vient de commencer à lâcher des postes, mais la grève continue, elles ne lâcheront que quand elles auront obtenu toute satisfaction.

La lutte qu’elles mènent est la nôtre, une lutte pour le respect des salariés et des usagers, pour un service public de qualité, parce que nos vies valent plus que les profits !