Publié le Samedi 15 novembre 2014 à 10h57.

Psychiatrie : quels chemins pour la résistance ?

500 participants – professionnels de la psychiatrie, membres d’associations de patients, de familles, de fédérations syndicales, de partis – se sont retrouvés à Montreuil le 1er novembre au meeting de résistance organisé par le Collectif des 39 (cf. interview dans l’Anticapitaliste n°261).

Le constat sur l’état de la psychiatrie a été quasi unanime, deux ans et demi après l’arrivée au pouvoir de Hollande. Si la violence des propos sécuritaires s’est atténuée, rien n’a changé sur le fond.Les moyens du service public de psychiatrie s’étiolent, et la logique du management et de l’hôpital entreprise tuent les pratiques innovantes et respectueuses fondées sur la relation avec le patient. Débattu début 2015, le projet de loi de santé démantèle un peu plus la psychiatrie publique. Il a été l’objet de vives critiques et son retrait exigé.

Franchir une étapeLa question posée, dans la dernière partie de la réunion fut celle des moyens d’action. Les participants sont tombés d’accord pour faire signer un appel, tenir une conférence de presse et intervenir auprès du ministère afin d’exiger le retrait du volet psychiatrie de la loi Touraine et réclamer une « loi cadre » sur la psychiatrie, une loi qui serait élaborée avec les professionnels. Il a aussi été décidé de tenir ensemble des assises décentralisées pour élaborer des alternatives. Mais peut-on en rester là ?Dans sa déclaration, mentionnant la mobilisation qui se construit autour de la Convergence des luttes contre l’Hôstérité, le NPA a souligné « l’obligation de passer à une nouvelle étape dans la construction d’un rapport de forces, à la hauteur de l’intransigeance gouvernementale ». Une préoccupation exprimée par une partie des organisations présentes, et qui rencontra également un écho parmi les participantEs.

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