Publié le Vendredi 5 mars 2021 à 15h27.

Sanofi coupable, le gouvernement responsable !

Le jeudi 4 mars, à Montpellier comme dans tous les autres sites Sanofi, était une nouvelle journée de mobilisation, avec un appel commun SUD-CGT contre les suppressions de postes (1 700 au total) et les menaces de démantèlement de secteurs d’activité. Une colère et une détermination légitimes, car les actionnaires vont toucher 4 milliards d’euros… en dormant.

Le groupe pharmaceutique soigne d’abord ses actionnaires avant de soigner la population. Il produit des profits et non plus des médicaments ; il distribue des dividendes et non des vaccins. Les délégués des deux syndicats sont passés dans les bâtiments pour discuter avec les hésitantEs, organisant un défilé à travers les labos et les bureaux, entraînant une partie du personnel. Pas suffisamment pour faire reculer la direction, mais le combat est loin d’être perdu, bien au contraire. Car l’affaire Sanofi est devenue un scandale national. L’attitude de la direction et du gouvernement est criminelle dans le vrai sens du terme. Car comme le soulignent des chercheurs des labos de Sanofi-Montpellier : « Plus ça traîne pour le vaccin, plus le virus mute ». Une lutte qui mobilise aussi l’ensemble de la société, pour exiger la réquisition de Sanofi pour fabriquer – enfin – des vaccins.

Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d’État en charge du dossier en lien avec Bercy, se démène pour travestir la réalité et dédouaner la direction de Sanofi. Une vraie DirCom (directrice de la communication) de Sanofi, une posture ridicule et scandaleuse qui frise le conflit d’intérêts. Mais elle aura du mal à réconforter Olivier Bogillot, le patron de Sanofi France, qui se plaint à travers les médias du Sanofi bashing. Alors, les Sanofi de tous les sites continueront à se battre.

Prochain temps fort : jeudi 11 mars à Paris, montée nationale à Paris, où les Sanofi manifesteront leur colère à Bercy devant le ministère des Finances, puis rue La Boétie, devant le siège social du groupe. Les deux auront des comptes à rendre.