Le comité NPA de Lannion Guingamp Bégard Paimpol a rédigé un communiqué de presse le 5 avril exigeant la réquisition du laboratoire vétérinaire LABOCEA de Ploufragan (Côtes d’Armor) pour lancer massivement des tests.
LABOCEA, ancien laboratoire département vétérinaire, était le plus gros établissement de ce type en France. L’explication historique de cette présence venant de l’importante implantation des exploitations porcines, 3 millions et demi de cochons en hors sol, des poules poulets dindes etc. par millions de têtes.
LABOCEA a été aussi beaucoup impliqué dans la lutte contre la vache folle, épidémie bovine déjà oubliée mais qui fut terrible. Y compris psychologiquement pour les paysans touchés car la destruction du troupeau s’accompagnait de la mise à mort de tous les animaux de la ferme, chien chat, basse-cour…
Les mêmes qui se gaussent sur le pangolin dans les rangs des élites au pouvoir ont fait avaler aux vaches de la viande carnée… Or la vache est un ruminant fourrager.
L’imbécilité et l’incurie des capitalistes n’a aucune limite. En boycottant notre communiqué la presse locale, essentiellement Ouest France et Le Télégramme, a démontré sa complaisance avec le pouvoir.
En dehors des rangs du NPA les seuls à avoir publié notre position et à l’avoir soutenu sont nos amis du collectif de Lannion ECAP (écologiste, communiste, anticapitaliste et populaire). Ce collectif mis en place à l’occasion des municipales n’avait pu mener à bien son ambition de présenter une liste alternative à la gauche de gestion. Nous avons décidé de perpétuer son existence pour intervenir dans la vie politique locale avec des moyens très modestes. Mais sur la base d’une certaine homogénéité politique axée sur la rupture avec le système capitaliste et la volonté de bâtir une société socialiste sans exploités ni opprimés.
Les laboratoires vétérinaires autorisés à réaliser des tests
Nous soutenons la démarche du NPA des Côtes d’Armor exigeant la réquisition immédiate du laboratoire LABOCECA de Ploufragan.
Rappelons que dans notre pays, 75 laboratoires publics d’analyse départementaux étaient jusqu’à présent empêchés de réaliser la moindre analyse Covid-19, une norme française interdisant aux biologistes vétérinaires de traiter des prélèvements émanant d’un corps humain.
Une absurdité dénoncée par les présidents de conseils départementaux et par les fournisseurs de ces laboratoires, qui avaient indiqué dès le 15 mars au directeur général de la santé Jérôme Salomon disposer d’un stock suffisant de réactifs pour réaliser 150 000 à 300 000 tests par semaine.
Depuis un décret publié dimanche 5 avril autorise ces laboratoires publics départementaux à dépister le coronavirus.
Mieux vaut tard que jamais, en espérant que le département des Côtes d’Armor ne soit pas le dernier à suivre l’exemple de la Saône-et-Loire qui a été le premier à se lancer.
Lannion, le 12/04/2020
ECAP-Trégor (Ecologiste, Communiste, anticapitaliste et Populaire)
Collectif comprenant ANC-Lannion, CCCP-Trégor, Ensemble-Trégor et NPA-LBGP