Publié le Mercredi 29 avril 2020 à 09h36.

1er mai 2020 en Corrèze : avant, pendant, après

Sortir dans la rue ? Cette perspective que nous avions proposée n’a pas passionné les responsables de l’intersyndicale, pas plus que les militants de base d’ailleurs, reconnaissons-le. Le 1er mai, chacun manifestera donc de chez lui et le débat n’ira pas plus loin. Cela dit, le lendemain, jour de marché autorisé à Tulle, les courses seront militantes. 

Manifester symboliquement au grand jour, quitte à respecter les temps et limites de sortie ainsi que les mesures de protection ? L’idée soumise à l’intersyndicale n’a pas retenu l’attention. Certains responsables des UD avaient néanmoins sondé leurs adhérents qui n’étaient pas chauds.

Cette décision est le reflet de la situation locale, on se satisfait d’être peu touché par le virus et on fait le dos rond. Globalement les organisations sont en sommeil.

Parallèlement, une proposition de déclaration unitaire « clairement anticapitaliste » de l’UD CGT est en discussion depuis plusieurs jours parmi les partis, syndicats et associations : aucune opposition de principe, mais peu d’enthousiasme pour ce qui ressemble à un acte de bonne conscience, une sorte de « programme maximum » pour fin de congrès dont était coutumière la vieille social-démocratie, sans programme mobilisateur.

Pourtant un appel informel à « faire quelque chose » circulait localement. On y retrouvait les participants au forum des luttes et à la journée du 8 mars, ainsi que « les coquelicots », la mouvance libertaire, GDS. Contacts pris, conscients que vendredi 1er mai il était difficile de faire mieux compte tenu de nos forces, nous avons choisi d’utiliser au mieux les possibilités légales.

Tulle, la préfecture du département, ayant obtenu le maintien de son marché de samedi 2 mai, nous userons de notre droit individuel et collectif à la nourriture pour fêter dignement le 1er mai.

Il y aura des masques en libre service, des livres, des messages et des friandises à échanger, pas de déclaration unique mais une diversité d’expressions individuelles et organisées, un appel sur les réseaux sociaux, une invitation à la presse. Une sorte de « jour d’après » avant l’heure, solidaires autour d’un programme d’urgence sociale, contre le fichage, pour préparer le 11 mai – notre municipalité PC-PS rouvre les écoles comme pour commémorer la victoire de Mitterrand – pour démasquer Macron et son monde.