Publié le Samedi 5 décembre 2009 à 18h53.

29 novembre : première échéance unitaire

Alors que la CGT recense plus de 5 000 grévistes et que selon le Bureau international du travail, il y aurait 400 000 travailleurs sans papiers, la réponse de Besson à la grève commencée 12 octobre est : 1 000 régularisations ! C’est une véritable provocation, dans droite ligne de la politique raciste de Sarkozy qui stigmatise l’immigration avec le débat sur l’« identité nationale ».Face à cette politique qui veut opposer Français et immigrés, sans-papiers et immigrés légaux, l’unité est nécessaire. La manifestation du dimanche 29 novembre était une première échéance unitaire. 10 000 personnes se sont réunies, avec une présence massive des grévistes, avec la CGT, Solidaires et la CNT, mais aussi de nombreux soutiens autour de RESF, des collectifs, de la Ligue des droits de l’homme… et les partis de gauche, NPA, PCF, PG, Verts… Même le PS avait appelé à manifester. Les centaines de grévistes de Veolia, Bouygues démontraient l’hypocrisie et le cynisme de Besson qui prétend s’en prendre aux employeurs des sans-papiers : qui va croire qu’il va fermer ces multinationales qui utilisent massivement la sous-traitance ? Au contraire, il envoie ses flics contre les grévistes pour les déloger des lieux d’occupation (agences d’intérim, TFN-Veolia…).La lutte continue, il va falloir élargir et durcir le mouvement pour faire plier le gouvernement.