1,9 % d’augmentation de salaire ainsi qu’une prime d’intéressement de 557 euros brut ; voilà ce qu’a proposé la direction lors de la dernière séance de négociation, vendredi 23 avril. Ce jour-là déjà, près de 8 000 salariés ont cessé le travail à l’appel de l’intersyndicale. Voilà des années que nous battons des records de livraisons d’avions (498 avions en 2009, +63 % par rapport à 2003) à coup d’heures supplémentaires, de recours à l’intérim. Le carnet de commandes est plein pour les sept années qui viennent et la trésorerie nette du groupe EADS est de plus de 9,7 milliards d’euros ! Autant dire que la direction pleure la bouche pleine ! Eh bien cette année ça ne passe pas et FO, le syndicat ultra majoritaire, savait qu’il était attendu au tournant (des élections professionnelles se tiennent en fin d’année). Nous voilà donc avec les syndicats majoritaires décidés à nous battre (jusqu’où ?) et à l’appel de l’intersyndicale, nous bloquons depuis lundi après-midi le bâtiment où sont déchargés les Bélugas (les avions qui apportent à Toulouse, sur les chaines d’assemblage, les différentes parties des avions produites dans les usines anglaises, allemandes et espagnoles). Le but est de bloquer la production. Nous produisons des richesses… eh bien nous voulons notre part du gâteau !