Depuis fin mars, des salariés du centre d’appels téléphoniques d’Arvato-Bertelsmann, à Laxou (Meurthe-et-Moselle), sont en grève pour réclamer l’ouverture de négociations salariales. Au sein d’une entreprise dont le chiffre d’affaires dépasse 15 milliards d’euros et dont les profits récents ont avoisiné le milliard d’euros, les 700 salariés, dont une grande partie est embauchée sous contrat précaire, exigent leur dû : une augmentation de 150 euros brut par mois, le treizième mois, la prise en charge de la mutuelle à 70 % par l’entreprise et la revalorisation des tickets restaurant. La détermination des salariés d’Arvato a contraint récemment la direction à ouvrir des discussions. Mais parallèlement, le patron fait cadenasser les portes, tente d’isoler les grévistes et de les intimider par voie de vigiles, d’huissiers et de lettres recommandées. Ces gens-là ne comprennent que le langage du rapport de forces. Les grévistes auront donc besoin du soutien le plus large qui leur permettra d’obtenir satisfaction. Le NPA soutient sans réserve les justes revendications des salariés d’Arvato et se mobilisera à leur côté. Il rappelle son exigence d’une augmentation générale des revenus de 300 euros pour tous, avec un Smic à 1 500 euros net. À l’heure où le patronat est bien le seul à ne pas payer la crise, c’est le moins qu’on puisse faire pour pouvoir vivre décemment.