Après la journée de mobilisation et de grève du 23 mars dernier, les manifestations du 1er Mai, qui ont rassemblé plus de 300 000 personnes, ont été dominées par la question des retraites. Un mot d’ordre commun pouvait être entendu dans tous les cortèges : non au recul de l’âge de la retraite, non à la nouvelle contre-réforme. Mais le gouvernement continue de faire la sourde-oreille et multiplie les « bobards » pour justifier la « nécessité » de sa contre-réforme. Selon lui, la faible mobilisation du 1er Mai serait la preuve que sa réforme est partagée par la majorité des salariés et de la population. Mais cette mobilisation n’en est qu’à ses débuts, la bataille ne fait que commencer et nous devons le montrer dans les semaines qui viennent. Dans les départements et les régions, de nombreux comités unitaires ont été mis en place autour de l’appel initié par la fondation Copernic et Attac : « Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites ». Ces comités sont un moyen indispensable d’éducation populaire mais doivent aussi être des outils incontournables pour la mobilisation sur les lieux de travail comme dans les quartiers. Ils doivent permettre de rassembler les salariés du privé comme du public, les jeunes, les retraités, les chômeurs et les précaires contre la réforme du gouvernement. La situation en Grèce doit nous alerter car elle ne sera pas un cas isolé, loin de là. Déjà le Portugal et l’Espagne sont dans la ligne de mire des agences de notation internationales. C’est une nouvelle étape de la crise capitaliste. Sarkozy, en voulant reculer l’âge de départ à la retraite, donne des gages à l’ensemble de l’Union européenne qui aujourd’hui n’a qu’une volonté : détruire les acquis sociaux. L’enjeu est donc énorme. Face à cela, il faut sans attendre affronter le gouvernement tous ensemble et le faire reculer durablement. C’est le moment !
Sandra Demarcq