« Châteaudun, la ville qui bouge », tel est le slogan de cette sous-préfecture d’Eure-et-Loir (28) qui se veut dynamique. Ce vendredi 6 décembre, un tiers des fonctionnaires territoriaux représentant tous les services se sont mis en grève pour rappeler que « sans le travail et l’engagement des agents, la ville ne bouge pas ».
RassembléEs devant la mairie, ils et elles ont répondu présentEs à l’appel à la mobilisation de la CGT de Châteaudun, soutenue par FO et la CFDT. C’est une situation historique que la ville n’avait pas connue depuis l’après-guerre.
Souffrance au travail
Depuis des mois, les agentEs en souffrance se déplacent aux locaux de l’Union locale CGT lors de ses permanences pour y raconter ce qu’iels vivent au quotidien.
Il faut dire que le personnel subit de plein fouet une gestion de la collectivité qui n’a rien à envier aux pires entreprises privées : service RH associé à la « performance au travail », primes attribuées « au mérite » et à la tête du client (certainEs agentEs ont reçu une prime de 1 euro !), humiliations (y compris sur la voie publique devant la population !), et bien sûr, une surcharge de travail due au manque d’effectifs. L’ambiance interne est si mauvaise qu’elle a entraîné des démissions à bas bruit, prétextes pour fermer des postes dans la foulée.
Des services publics pensés comme des entreprises privées
Le maire de Châteaudun, Fabien Verdier, divers gauche sans étiquette, nous fait une parfaite démonstration de ce que pourraient devenir les services publics quand ils sont pensés comme des entreprises privées. Il devance avec brio la mise en œuvre des politiques macronistes à ce sujet.
Philippe Vigier, député Modem du coin et éphémère ministre des Outre-Mer, était également présent pour annoncer que sa permanence était toujours ouverte pour dialoguer. Pourtant, lors de la mobilisation pour les retraites, on ne peut pas dire qu’il était ouvert à la discussion !
La mobilisation, qui a duré toute la matinée, a commencé et s’est terminée dans le calme, mais les agentEs restent déterminéEs et continueront de se faire entendre !
CorrespondantEs