Le 30 juin, dès 7h30 devant la clinique de la Côte d’opale à Saint-Martin-Boulogne, les salariés sont rassemblés et se font entendre. C’est leur 6e jour de grève avec 80 % de grévistes chez les personnels soignants. La clinique est fermée. Le 1er jour, la direction a réquisitionné des salariés grévistes par huissier sur le parking même de la clinique alors que cette pratique est illégale. Les salariés ont entamé cette lutte pour leur salaire et leur conditions de travail : une femme de ménage ou un veilleur de nuit après 35 ans de service ne gagnent que 1 000 euros. Un aide soignant après quinze ans de service et avec deux dimanche travaillés par mois, 1 100 euros. Un brancardier après dix-huit ans de service, 1 000 euros. Un aide soignant après 35 ans de service de nuit, 1 500 euros. Les salariés expriment aussi leur ras-le-bol devant le mépris de leur directeur. Les conditions de travail sont déplorables, d’autant plus que le manque d’effectif est criant. La direction affirme évidemment ne pas pouvoir satisfaire leurs revendications malgré le train de vie somptuaire du directeur. Elle joue sur le pourrissement du conflit, payant même les salariés non-grévistes avec une prime supplémentaire. Lors d’une énième réunion, les salariés ne se sont vu proposer que 0,5 % d’augmentation (5 euros par mois pour la majorité) : la grève a été reconduite. Les salariés ne sont pas près de lâcher et espèrent même que la deuxième clinique du groupe, celle des Deux Caps à Calais, va elle aussi embrayer. La lutte continue et une caisse de soutien a été créée : Syndicat CMCO-CGT, Caisse de lutte, 31 rue Georges Brassens, 62280 Saint-Martin-Boulogne.