Les duettistes, François Baroin, ministre du budget, et Georges Tron, secrétaire d'Etat à la Fonction publique, ont reçu pour la forme les syndicats de fonctionnaires le mardi 19 avril.
Ils n'avaient rien à proposer si ce n'est le maintien du gel des salaires en 2012, pour la deuxième année consécutive.
Sans rire, ils prétendent que le pouvoir d'achat augmentera de 3% cette année dans la fonction publique.
La vérité c'est que la valeur du point d'indice qui conditionne le calcul du salaire ne bougera pas.
Tout augmente, l'énergie, les loyers, les produits alimentaires, sauf les salaires, et notamment dans la fonction publique.
Avec une inflation qui repart à la hausse, le salaire et le pouvoir d'achat des 5,2 millions de fonctionnaires, titulaires comme précaires, vont baisser. En, effet, au gel annoncé s'ajoute la hausse des cotisations retraites de 3% d'ici 2015.
La politique de rigueur ne s'applique qu'aux salarié-e-s, pas aux entreprises du CAC 40 comme Total qui malgré 10 millions d'euros de bénéfices ne payent pas d'impôts, pas aux grosses fortunes qui vont bénéficier de l'allègement de l'ISF, ni à Mme Bettencourt dont le taux d'imposition devrait être revu à la baisse.
Cette décison gouvernementale est une véritable insulte aux fonctionnaires et qui s'ajoutent aux dizaines de milliers de suppressions d'emplois depuis 2007, au rythme de 30 000 par an actuellement.
La seule réponse c'est la lutte collective pour 300 euros net pour toutes et tous et un salaire minimum à 1500 euros net.
Le 20 avril 2011