Les députés ont donc, coûte que coûte, voté, mercredi 15 septembre, le projet de loi sur les retraites. Projet qui reporte l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62ans, qui relève de 65 à 67 ans l'âge permettant d'avoir une retraite sans décote et qui allonge la durée de cotisation. Loi qui méprise ceux qui ont un travail pénible et précarise encore plus les femmes. Pressé d'en finir avec cette réforme impopulaire, le gouvernement a décidé d'utiliser la procédure d'urgence et sera ratifiée par le Parlement fin octobre-début novembre. Pour autant, après le succès historique de la journée de grèves et de manifestations du 7 septembre qui a réunit près de 3 millions de manifestants, nous sommes très nombreux à penser que nous pouvons faire reculer le gouvernement et donc lui infliger enfin une défaite. Nous somme nombreux aussi à savoir qu'une loi votée peut être retirée par le rapport de force, par la rue. Ce fut le cas en 2006 avec le Contrat Première Embauche (CPE). Le 23 septembre prochain, les salariés du privé comme du public, les jeunes, les précaires, la majorité de la population sont appelés à une nouvelle journée de gréves et de manifestations. Journée décisive qui doit rassembler encore plus de monde que le 7 septembre dernier. Si nous voulons obtenir le retrait de ce projet de loi, maintenir la retraite à 60 ans à taux plein et sans allongement de la durée de cotisations, le 23 septembre doit être le début d'un mouvement d'ensemble généralisé qui bloque le pays sur la durée. C'est possible et c'est maintenant que ça se joue.Paris le 16 septembre.