Les liquidateurs d’emplois de Continental ne lâchent jamais. Malgré le désaveu que leur a opposé la justice, malgré le soutien apporté par des milliers de travailleurs dans tout le pays, les patrons de Continental s’acharnent sur les salariés qu’ils ont jetés à la rue. Le 24 mars, la direction du groupe a adressé un courrier à 600 salariés leur proposant un emploi à Bizerte en Tunisie pour 260 dinars, c’est-à-dire 137 euros pour des postes de travail en 3x8. La direction reconnaît que ces salaires, bien que correspondant à la norme tunisienne, sont « largement inférieurs aux minima en vigueur au sein de Continental France ». Mais ce courrier n’est pas le plus dangereux. Dans le même temps, l’inspection du travail valide les motifs économiques de la fermeture du site et la direction du groupe convoque un comité central d’entreprise pour consultation sur le PSE. Il s’agit de préparer le terrain juridique contre les salariés qui attaqueraient les motifs économiques de leur licenciement devant les prud’hommes. Raisons de plus, avec ces provocations scandaleuses pour nous mobiliser le 7 avril devant le tribunal de Compiègne où ,le pouvoir pourrait bien tenter de faire payer la note de la prétendue casse de la sous-préfecture.