A 11 h ce sont plusieurs centaines de travailleurs qui, dans un premier temps se sont rassemblés à l'appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires devant le siège de l'Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône (le MEDEF local). Sa façade était rapidement recouverte d'affiches "Touche pas à mon éducation", "Touche pas à ma santé", "Touche pas à ma retraite", "Touche pas à ma poste", comme il y a quelques jours elle avait été recouverte par les feuilles de paye des travailleurs du port visé par une odieuse campagne, à grand renfort de placard publicitaires sur le thème "Touche pas à mon port" En même temps convergeaient sur la Canebière des centaines de lycéens venus surtout des établissements professionnels, en rang serrés, dynamiques, joyeux et déterminés auxquels se joignaient un nouveau cortège, celui de la Coordination des enseignants. Tout le monde se retrouvait devant le siège du MEDEF puis un cortège se formait pour se rendre devant la Marie où arrivaient trois chaloupes des ferries de la SNCM desservant la Corse au milieu des fumigènes et des fusées de détresse. Intervenant au nom de l'intersyndicale un responsable de la CGT appelait les manifestants à poursuivre les grèves reconductibles et à la solidarité face aux provocations policières. En même temps sur le Vieux Port se rassemblaient, de leur côté, hélas sans jonction avec les autres manifestants, environ 200 employés municipaux à l'appel de FO.