Publié le Dimanche 14 septembre 2014 à 16h26.

IntermittentEs et précaires : la lutte continue de plus belle !

Du 31 août au 2 septembre, 16 coordinations régionales venues de toutes la France étaient réunies à Dijon pour faire le point sur les mobilisations de l’été et surtout discuter des perspectives pour la rentrée.

Après les déclaration de Rebsamen contre les chômeurs, l’intitulé du communiqué final de la coordination nationale, « Pour la fin du néolibéralisme de gauche », donne le ton et l’état d’esprit de cette coordination de grande qualité.Sur le bilan de l’été, on peut retenir une très forte mobilisation sur juillet, avec des actions multiples et variées, notamment dans quasiment tous les festivals, mais aussi en direction des chômeurs et précaires. Un débat a traversé la coordination sur le bilan du festival d’Avignon et sur les grèves : il a été noté la capacité des directions à faire pression sur les équipes et à lâcher un peu pour éviter la grève et l’annulation, avec parfois des pratiques déloyales (lock-out, etc.). Contrer les faux amis du mouvement, qui se sont limités à des déclarations sans actes concrets, reste un enjeu. La coordination a insisté sur la force de la grève dure pour peser, ce qui est possible grâce aux caisses de soutien, comme à Montpellier.Un débat de fond a été engagé sur l’identité et la perspective de ce mouvement. Renforcer l'orientation intermittents et culture ou poursuivre la fédération des précaires ? La discussion reste ouverte mais ce qui ressort, c’est la volonté d’élargir le mouvement à tous les chômeurEs et précaires, y compris ceux du secteur culturel. La coordination a inscrit la lutte dans la durée et souhaite l’élargissement et la convergence des luttes, avec les associations, les syndicats, pour gagner de nouveaux droits pour les chômeurEs et les travailleurEs en activité discontinue. Dans toutes les villes, des initiatives sont prises dans cette perspective.

Sur tous les fronts...La coordination a proposé plusieurs axes de mobilisation : des actions tous les mardis à partir du 16 septembre en direction des Pôle emploi, notamment pour obtenir les chiffres de l’Unedic qui ont été promis ; des actions lors des journées du patrimoine : « nos droits sociaux sont un patrimoine » ; des actions diverses sur les ouvertures et premières de saisons des différents lieux culturels : un appel à grève reconductible pour le 1er octobre, jour de la mise en application des nouvelles règles concernant les droits rechargeables et l’activité réduite ; une journée nationale d’action, avec des initiatives dans les centres villes, sous le signe du « Charivari », avec sirène, vacarme, etc. ; une participation à la journée européenne contre TAFTA (traité transatlantique) le 11 octobre ; la participation à la convergence des luttes en Europe, mi-septembre à Rome et les 26 et 27 septembre à Bruxelles (rencontre des ministres du Travail) ; une action juridique, déposée par 39 précaires, auprès du conseil d’État contre la validation de la réforme injuste et illégale, enfin, une dénonciation de Pôle emploi, devenant de plus en plus une zone de non-droit...Laissons donc temporairement le mot de la fin au communiqué issu de la coordination : « Notre capacité à nous organiser dans un système de solidarité est une arme de notre lutte. Nous lutterons, sans aucune pause et de toutes nos forces, parce que nous sommes nombreux, contre toutes les répressions dont font l’objet les luttes sociales. Nous rappelons, aux anciens comme aux nouveaux membres du gouvernement, qu’ils sont personnes non grata partout où nous sommes. Nos actions ne connaîtront pas de pauses. Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous. »

Correspondant