On n’avait pas vu cela depuis longtemps dans bien des villes ! Les chiffres de grève et de manifestations de la journée du 19 janvier contre la réforme des retraites sont historiques. 1,2 million de manifestantEs dans toute la France selon la police, mais c’est vraisemblablement bien plus comme l’annonce l’intersyndicale avec plus de 2 millions de manifestantEs.
Les taux de grève ont été très importants (plus de 70 % dans l’éducation). Des grandes villes auxplus petites, la contestation de la contre-réforme de Macron est sans appel : 50 000 à Bordeaux, Nantes, Toulouse, 35 000 au Havre, 25 000 à Rennes, 20 000 à Rouen, au Mans et à Nice, 18 000 à Besançon, 3 500 à Alençon et Vesoul, 4 000 à Compiègne et à Gap, 7 000 à Agen et Montauban, 15 000 à Avignon, Bayonne, Tours et Pau, 10 000 à Saint-Nazaire, à Poitiers, 13 000 à Quimper, 13 500 à Brest, 11 000 à Angoulême, 13 000 à Angers, 8 000 à Châteauroux, Niort, Bourges, 12 000 à Rodez, 15 000 à Albi, et bien entendu plusieurs centaines de milliers à Paris (bien loin des 80 000 annoncés par le ministère de l’Intérieur)…
Dans la grande majorité des villes, les chiffres sont supérieurs à ceux des grandes grèves de 1995, avec parfois unE habitantE sur 7 ou 8 dans la rue. Dans le privé, la participation est exceptionnelle, avec des grévistes venuEs de l’agroalimentaire, des métaux, de l’automobile, de l’électronique...
Une colère générale, la confiance en nos propres forces
Au-delà du refus de cette contre-réforme, c’est un véritable ras-le-bol face à la situation économique et sociale globale qui s’est exprimé : les pensions étaient déjà faibles suite aux précédentes contre-réformes, et l’inflation actuelle, avec l’explosion des prix, réduit le pouvoir d’achat des catégories populaires. Le ras-le-bol, la colère, sont là, contre Macron, contre ce gouvernement, contre leur mépris, contre leurs politiques injustes.
En nous rassemblant ainsi dans des manifestations où l’ambiance était à la fois déterminée et bonne, nous nous sommes donné du courage et de la force pour combattre Macron et son monde.
Alors, cette journée du 19 janvier qui nous redonne confiance doit être suivie de bien des discussions, d’assemblées générales pour convaincre de plus en plus et être de plus en plus nombreuses et nombreux…
Samedi 21 janvier à l’appel des organisations de jeunesse et des partis politiques, les manifestations ont été plus petites. Elles ont eu leur rôle dans la construction du rapport de forces nécessaire en attendant la date du 31 janvier.
Partout, continuons à construire les prochaines mobilisations contre Macron et son monde.