Publié le Vendredi 28 avril 2017 à 15h38.

Le 1er tour social donne de la voix

Plus de 2 000 personnes rassemblées place de la République samedi dernier pour le Premier tour social, avant d’aller manifester jusqu’à Bastille. Pour une mobilisation lancée essentiellement par plusieurs syndicats de base il y a moins de deux mois (voir l’Anticapitaliste n°380), c’est un bon début.

MilitantEs CGT, CNT ou SUD, dont plusieurs venus de régions, jeunes, précaires de Deliveroo, autonomes, intermittentEs, nuits debouistes, représentantEs des quartiers populaires, féministes, mal-logéEs etc. C’est un front social au profil large qui a pu se jauger.

La dizaine d’intervenantEs, à commencer par Mickaël Wamen de la CGT Goodyear, qui se sont succédé, juchés sur un camion plateau pour s’adresser à la foule, ont partagé un constat commun : la nécessité de surmonter l’éclatement des mobilisations qui restent fortes après la fin de la mobilisation contre la loi El Khomri, celle de faire face ensemble à la répression et de prendre la rue, quel que soit le résultat des élections.

Et maintenant, vers le second tour social !

Dans une ambiance qui rappelait celle du cortège de tête lors des manifestations contre la loi travail, avec un respect des tactiques de la part des manifestantEs les plus radicaux (venus annoncer la nuit des barricades prévue le lendemain à l’annonce des résultats du premier tour électoral), la manifestation, rythmée par la Compagnie Jolie Môme, la Fanfare invisible et une batucada, a pu suivre sa route, en dépit des provocations policières omniprésentes en début de cortège.

Preuve est faite que, sans attendre les consignes venues d’en haut, ni perdre son énergie à peser sur les directions syndicales, un front de lutte, indispensable dans la période qui s’ouvre après la qualification de Macron et de Le Pen pour le second tour, est né.

Fort de ce succès, c’est désormais un deuxième tour social qui se profile pour le 1er mai, avec une présence massive dans le défilé parisien traditionnel. Ni Medef, ni facho, notre candidatE, c’est la lutte ; notre programme, c’est celui que la rue imposera !

LD