Mardi 17 janvier, un des anciens salariés licenciés de Continental-Clairoix (Oise) s’est donné la mort en se jetant sur les rails, à hauteur de l’ancienne usine. Toutes nos pensées vont à sa famille, ses proches et ses anciens collègues. C’est le deuxième suicide d’un salarié de Continental depuis la fermeture de l’usine en 2009. En juillet 2011, un de ses anciens collègues avait été retrouvé pendu chez lui.
Malgré leur combativité et leur unité, les Conti continuent de payer au prix fort la politique patronale et gouvernementale qui presse les salariéEs comme des citrons avant de les jeter pour aller s’enrichir ailleurs. Malgré leur lutte exemplaire et leurs indemnités de licenciement record, à ce jour, la plupart des ex-Conti n’ont pas retrouvé d’emploi. Il est bien difficile de se faire embaucher quand on s’est fait connaître du public en luttant contre les patrons voyous ! Ceux-ci n’ont quant à eux jamais été contraints de rendre des comptes à la justice et à l’État. Seuls des salariés (dont le leader Xavier Mathieu plusieurs fois harcelé par la « justice ») se sont retrouvés à la barre, condamnés à des amendes ou menacés de prison pour avoir osé refuser de se laisser faire.
Depuis le mois de juillet, une nouvelle étape est franchie : poussés par le désespoir, des anciens salariés en viennent à se suicider. Il est plus qu’urgent d’interdire les licenciements et de faire condamner les patrons véreux qui considèrent les travailleurEs comme des variables d’ajustement. Ces patrons et les gouvernements qui les servent sont directement responsables de ce drame.