Les députés bénéficient d’un système de retraites spécifique qui n’est pas aligné sur celui du régime général des salariés. Mais après le vote par la majorité d’entre eux d’une loi remettant profondément en cause les acquis des salariés en matière de retraite, ils se devaient de faire un effort. Un projet de nouveau statut a donc été voté à l’unanimité par les membres du Bureau de l’Assemblée, moins la voix du député vert François de Rugy. Mais l’effort est quand même limité. Le régime autonome maintient certaines dispositions très avantageuses qui étaient obligatoires et deviennent facultatives. Elles autorisent le versement d’une double cotisation pendant dix ans, ce qui permet de réduire considérablement la durée de cotisation nécessaire pour avoir une retraite à taux plein. Pour le président UMP de l’Assemblée, Bernard Accoyer, il s’agit de « compenser partiellement les difficultés éventuelles pour trouver un emploi à la fin d’un mandat ». Les salariés, en particulier les femmes, qui auront des retraites repoussées et rabotées du fait de leurs carrières entrecoupées de chômage et d’emplois précaires n’ont pas droit à autant d’égards...