Les salariées de Monoprix Marseille Le Prado sont en grève depuis plus de deux semaines pour exiger une hausse des salaires dignes de ce nom. En effet, alors que les actionnaires du groupe encaissent des milliards de profits, les salariées se sont vu offrir... deux euros d’augmentation par mois. Elles ont donc décidé de bloquer les livraisons, malgré les menaces et les tentatives de découragement de la direction du magasin. Celle-ci est même allée jusqu’à mobiliser, de nuit, des gardes mobiles pour forcer le blocage des livraisons. Parallèlement, les grévistes ont été condamnées à 300 euros d’astreinte par jour de blocage. Déterminées, elles ont répondu à cette injustice en bloquant l’accès du magasin aux clients. Depuis le lundi 4 octobre, la production du magasin est totalement bloquée. Ne pouvant compter ni sur la police ni sur la justice, les grévistes sont soutenues sur leur piquet par les grévistes du Trésor public qui ont décidé le même jour, dans le cadre de la mobilisation sur les retraites, de bloquer également leur établissement, situé non loin du magasin Monoprix. Par cette action commune, ces travailleurEs du privé et du public lancent un appel à l’ensemble de la ville et du pays, pour imposer les légitimes revendications du monde du travail.