Publié le Mercredi 14 novembre 2012 à 11h10.

Médecins, internes, une grève contre l’accès au soin pour tous

Depuis le 12 novembre les médecins spécialistes des blocs opératoires (chirurgiens, anesthésistes) sont en grève, ainsi qu'une partie des internes en médecine.

Insatisfaits du résultats des négociations sur les dépassements d honoraire qui pourtant n'encadrent rien, puisque seuls des dépassements d'honoraires supérieurs a 250% pourraient éventuellement être sanctionnés, ce mouvement place au centre de ses revendications la liberté tarifaire, c'est à dire la possibilité de dépassements sans limite, restreignant ou interdisant l’accès aux soins à une partie des malades et la liberté d'installation qui aboutit à de véritables déserts sanitaires.

En se faisant ainsi les défenseurs d'une médecine faite pour les riches, les grévistes ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes si leur mouvement apparaît comme une grève de privilégiés défendant d'abord leurs privilèges.

Quant au mouvement des internes, il est le résultat d'un mécontentement justifié sur les conditions de travail, l’absence de respect de leur repos de sécurité, et la durée de temps de travail.

Les internes sont, à l’hôpital, du personnel taillable et corvéable à merci, avec des durée de garde inacceptables, pouvant représenter un risque pour la qualité et la sécurité des soins et contradictoires avec un bon déroulement de la formation, qui devrait pourtant être leur priorité.

Mais ces exigences légitimes sont hélas, dévoyées vers les revendications réactionnaires sur les dépassements d'honoraires et la liberté d’installation.

Les solutions sont à l'inverse, dans un service public hospitalier formant et rémunérant ses médecins et ses personnels en fonction de leur qualification et de leur responsabilité, financé par une Sécurité sociale assurant à tous la gratuite des soins.

Montreuil, le 14 novembre 2012