Coup de tonnerre chez Michelin : la direction annonce la suppression de 2300 emplois (1100 dans le tertiaire, 1200 dans l’industrie) par voie de presse.
Un bel exemple du dialogue social tant mis en avant par l’entreprise ! Et le maire (PS) de Clermont-Ferrand qui, visiblement, approuve : « On aimerait que d’autres entreprises, quand cela arrive, le fassent avec autant de bienveillance ».
Honteux !
Cette annonce, qui a laissé les salariéEs en état de choc, est brutale et injustifiable. Injustifiable par les bénéfices de la boite, 1,5 milliard d’euros par an depuis plus de 10 ans ! Injustifiable par les aides versées par l’État, comme le CICE à hauteur de 75 millions d’euros ! Injustifiable par les dividendes versés aux actionnaires, une bagatelle de 500 millions d’euros par an !
De 50 000 salariéEs, les « bibs » ne sont plus que 19 500, et ce n’est pas fini. Ces suppressions d’emplois ne sont qu’un début à une réorganisation complète de l’entreprise en vue d’améliorer la « compétitivité » (comprenez les bénéfices).
Fermetures des usines de Poitiers, Toul, La-Roche-sur-Yon, Noyelles, où les salariéEs sont sacrifiés au nom de la rentabilité. Les victimes sont déjà nombreuses et font grimper inexorablement le nombre de chômeurEs dans des régions déjà sinistrés économiquement.
Pourtant, le travail ne manque pas sur les chaînes de production, obligeant les salariéEs à augmenter les cadences, non sans conséquences sur leur santé physique et mentale. Une embauche pour trois départs, voilà la norme depuis l’accord compétitivité de 2012… La casse sociale, physique et psychologique est devenue la norme !
Rien n’est inéluctable
La crise économique, sociale, écologique et sanitaire doit nous amener vers une rupture du système capitaliste à bout de souffle.
La réduction du temps de travail sans perte de salaire (travaillons touTEs et mieux) et la réappropriation des biens de production, pour que les salariéEs et les citoyenEs soient les premiers concernés (contrôle de la production, contrôle des risques environnementaux, contrôle des richesses…), sont des éléments qui doivent construire le monde d’après.
La richesse de cette entreprise n’est pas entre les mains des actionnaires, mais bel et bien dans celles des salariéEs, qui ont forgé et développé cette marque à travers le monde. La force de travail est dans les ateliers, dans les bureaux, dans les usines, et sans ces premierEs de corvée, rien n’est possible.
La lutte contre les licenciements, le partage du temps de travail et le contrôle des travailleurEs doit être au cœur des priorités des forces sociales, syndicales et politiques. Le NPA sera présent à la marche nationale contre les licenciements, au côté des salariéEs pour défendre leurs intérêts et construire le rapport de forces nécessaire : rendez-vous le 23 janvier à 14h à Paris devant l’Assemblée nationale !