Après une semaine de grève, avec l’appui de la section de Paris de la CGT des Finances publiques, de la CFDT et de Solidaires, les salariés travaillant rue de Londres ont signé le 31 octobre un protocole d’accord avec la direction régionale de TFN, filiale du groupe Atalian, 55 000 salariés. Ils obtiennent, notamment, le passage de 4 salariés à 3 heures de travail par jour (actuellement à 2 h 30), la reconnaissance de la qualification de chef d’équipe à une salariée, le passage en CDI d’une autre. TFN ne paye pas les 5 jours de grève mais verse une prime d’un montant équivalent à 5 jours de travail. TFN a obtenu les marchés de nettoyage d’administrations via le service d’achat de l’État et de collectivités locales de la région parisienne, via la centrale d’achat UGAP, établissement public, tandis qu’ONET l’emportait en province. Dans le cadre de procédures opaques, ces services appliquent la politique dite de « massification » des commandes publiques décidée par Sarkozy et évincent les PME. TFN casse les prix pour emporter les marchés et augmente les cadences pour assurer sa marge commerciale au dépend de ses salariés et de la qualité des prestations. Baisse du temps de travail, non-respect du code du travail, prestations payées et non effectuées sont monnaie courante.Cette lutte met à l’ordre du jour le retour en régie ou la création de régie publique pour les prestations de nettoyage. C’est ce que propose la FSU de la Mairie de Paris qui a enquêté sur les conséquences de la convention passée par la Ville de Paris avec l’UGAP en 2011 et montre la supériorité sur le plan social et environnemental du travail sur les sites restés en régie. Un projet qui nécessite une intervention déterminée, aux côtés des salariés du nettoyage, des organisations syndicales et des personnels des administrations concernées, pour contrôler les prestations, faire respecter le code du travail et promouvoir le mieux disant social du travail en régie.Correspondant