Entre 8 000 et 10 000 manifestants à Paris, plus de 50 % de grévistes dans toute la France, les professionnels de la petite enfance peuvent être satisfaits de leur mobilisation. Aux cris de « Morano, nous ne sommes pas des robots, sors de ton ministère, les pros sont en colère », « Les bébés ne sont pas des sardines, pas de bébés à la consigne », le défilé parisien, féminin à l’image de 95 % de la profession, jeune et dynamique protestait contre un décret de Nadine Morano qui vise à diminuer l’encadrement et les qualifications. En outre, alors que les parents demandent majoritairement des modes d’accueil collectif, la réponse du gouvernement est la création de maisons des assistantes maternelles où pourraient être accueillis jusqu’à seize enfants sans aucune réglementation et sans formation supplémentaire, au détriment du confort mais aussi de la sécurité des tout-petits. Malgré cette déferlante, le ministère s’est borné à annoncer que le décret incriminé serait examiné en Conseil d’État, démontrant une fois de plus son mépris à l’égard des professionnels et des enfants, considérés comme des paquets que l’on déposerait le matin pour les récupérer le soir. Face à cette attitude, le collectif « Pas de bébés à la consigne » ne désarme pas et appelle à participer à la journée de mobilisation du 23 mars. Et dans le cas, probable, où le message ne serait pas assez clair, il appellera à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 8 avril prochain. À suivre...
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DA