Publié le Lundi 4 novembre 2024 à 15h00.

L’enfance en cases

Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » n° 26, 2024, 23 euros.

Annuelle, la Revue d’histoire de l’enfance « irrégulière » (RHEI) traite de l’enfance et de la jeunesse marginales ou marginalisées. Le numéro de 2024, dirigé par Frédéric Chauvard (université de Poitiers) et Jean-Jacques Yvorel (ENPJJ), est consacré à la place de l’enfance « irrégulière » dans la BD.

L’enfance irrégulière, ce sont à la fois les enfants qui commettent des écarts à la loi ou aux normes sociales et « l’enfance victime de mauvais traitements, battue, violée, prostituée, abandonnée ». Le 9e art s’est emparé depuis longtemps de ces thématiques, de la tension entre l’enfance dangereuse et l’enfance en danger (tension à l’origine de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante). Ce numéro de la revue permet d’attirer l’attention sur la présence dans la BD d’un domaine bien peu abordé dans notre société, notamment par les « politiques ». Au sommaire, de façon non exhaustive, « Agnès Peysson-Zeiss (Bryn Mawr College, Pennsylvanie) aborde de manière très originale le handicap, avec l’exemple de l’albinisme et de ses représentations en Afrique subsaharienne. Deux œuvres sont au cœur de la démonstration : Dipoula, BD franco-gabonaise de Pahé et Sti, et Pour une couleur de peau de Christophe Ngalle Edimo. L’analyse varie selon les régions, anglophones ou francophones, depuis les années 1960. »*

Claude Moro

* Présentation éditeur