Publié le Mercredi 20 avril 2011 à 13h36.

Pouvoir d'achat : augmenter les salaires !

Le locataire de l’Élysée essaye à nouveau d’endosser les habits du président du pouvoir d’achat.Il propose une prime de 1 000 euros pour les salariés dont les entreprises distribuent des dividendes à leurs actionnaires. L’annonce qui devait, sans rire, démontrer que le pouvoir se préoccupe des salaires, a fait flop très rapidement. La prime des 1 000 euros n’est qu’une grosse arnaque : face à la colère feinte de la patronne des patrons Laurence Parisot, Christine Lagarde a de suite rassuré, pour financer la mesure le gouvernement propose de baisser les cotisations des entreprises qui font des bénéfices ! Nicolas Sarkozy a beau vouloir multiplier les annonces pour reconquérir l’électorat populaire, personne n’est dupe. Même la visite à Charleville-Mézière, ville où il s’était rendu lors de la campagne de 2007, ne convaincra personne : le chef de l’État gouverne pour ses amis du Fouquet’s, distribue les cadeaux aux plus riches, continue d’exonérer les entreprises. La prime de 1 000 euros ne fera en aucun cas oublier les profits indécents du CAC 40, profits qui montent à plus de 80 milliards d’euros. À côté de cela, le salaire des fonctionnaires sera gelé pour 2012, pour la deuxième année consécutive. Mais depuis plusieurs semaines, dans de nombreuses boîtes, les salariés ont décidé de se battre et d’exiger un autre partage du gâteau, refusant d’être toujours les perdants, « les damnés de la crise ».En effet, les grèves pour les salaires se multiplient et il est légitime d’exiger leur augmentation et de revendiquer tout de suite 300 euros net pour tous les revenus. Quand les prix montent, les salaires, les retraites et les pensions doivent suivre automatiquement tous les mois. C’est donc l’échelle mobile des salaires et de tous les revenus, allocations et retraites qu’il faut imposer. Les travailleurs en lutte actuellement montrent le chemin à suivre : prendre sur les profits !

Myriam Martin