Depuis quelques semaines, des travailleurs prennent au mot le discours sur la sortie de la crise. C’est le cas dans l’automobile où les résultats officiels contredisent l’image d’année noire que les directions ont voulu donner pour 2009. Du coup, avec l’arrivée des négociations annuelles obligatoires portant notamment sur les salaires, les débrayages se multiplient : chez Renault, tous les sites se sont mobilisés (Sandouville, Couronne, Cléon, Guyancourt, Rueil, Flins) avec des débrayages de 600 ou 700 salariés sur les plus gros. Chez PSA, après les débrayages de fin janvier/début février à Sochaux, c’est à Mulhouse que plusieurs arrêts de travail ont eu lieu à la mi-février. Et même les sous-traitants s’y mettent avec la grève des travailleurs de la CAT (livraison des véhicules en fin de chaîne) avec une grève carrément européenne en France et Allemagne. Les salariés rejettent les miettes que leur proposent les directions et... gagnent. Ici des primes, là une rallonge de plusieurs dizaines d’euros. Bientôt tous ensemble pour 300 euros net pour tous et rien en dessous de 1500 euros net ?