Suite à l’annonce d’une prime de 500 euros versée en avril à tout le personnel de Renault, les appréciations sont contrastées. En effet, cette prime ne règle pas la question du salaire de base qui doit être revalorisé de 300 euros net pour tous, mais cela donne confiance à ceux qui se sont engagés dans ce premier bras de fer avec la direction et qui ont pris goût à l’action collective. La colère grondait chez Renault après l’annonce d’une super prime pour les seuls super cadres. Mardi 16 mars, la direction a cédé : aux 500 euros déjà prévus, elle ajoute 500 euros pour tous. Pour la première fois depuis longtemps, la mobilisation s’est étendue à presque tous les établissements et usines Renault. La colère des travailleurs a également entraîné l’unité de la grande partie des syndicats, permettant au mouvement de s’étendre. Avec ses propositions, la direction lâche du lest et tente d’étouffer ce mouvement encore naissant, car elle voit que les salariés de Renault ont retrouvé ces dernières semaines les chemins du « Tous ensemble ».