Publié le Jeudi 12 mai 2011 à 23h24.

Répression antisyndicale à la SNCF

Dans la droite ligne de la politique répressive et antisociale menée par le gouvernement et le patronat, la direction de la SNCF a mis en place une véritable politique de répression antisyndicale. À la suite du licenciement scandaleux de Fabien Malvaud, militant syndical du Technicentre de l’Ourcq qui a mené une grève de plus d’un mois en fin d’année 2010, une manifestation avait été organisée le 22 mars, gare de l’Est. 200 cheminots y ont participé et ont bruyamment protesté contre ce licenciement injuste.Parmi les présents, une seule procédure disciplinaire a été engagée à l’encontre de Guy, un des militants SUD Rail : la direction, revancharde, a donc décidé de faire un exemple. Personne n’est dupe de la stratégie employée par la direction qui consiste, à travers ce nouveau cas de répression antisyndicale, à faire peur, à faire taire et à décourager les militants qui luttent et dérangent les patrons. Les accusations portées par la direction de la SNCF sont très graves et peuvent conduire à infliger une très lourde sanction à Guy : envahissement et entrave à la réunion du CE, insultes, menaces et séquestration.Ce n’est pas la première fois que la direction de la SNCF utilise le mensonge pour sanctionner injustement des cheminots : c’est une habitude dans ce qui devient la caricature d’une justice de classe.Guy est convoqué à un entretien disciplinaire le jeudi 12 mai à 15 heures : un rassemblement de soutien organisé par son syndicat aura lieu à 14 heures, place de Budapest, à côté de la gare Saint-Lazare. Une pétition de soutien a déjà recueilli plus de 500 signatures. La réussite de ce rassemblement sera la preuve que les cheminots ne comptent pas se laisser mater par une direction de plus en plus à l’offensive. Car tout le monde a bien compris qu’en s’attaquant aux militants qui résistent, les patrons s’attaquent à toutes celles et tous ceux qui luttent. C’est aussi ça, la lutte des classes.