Lundi 14 décembre, après neuf semaines, pour les grévistes qui se sont lancés dans la grève le 12 octobre, un grand meeting a été organisé par les onze organisations à l’origine de la lettre envoyée au gouvernement, demandant une circulaire de régularisation pour les travailleurs sans papiers afin de les protéger de l’arbitraire préfectoral.
Plus de 3 000 personnes étaient présentes à la Halle Carpentier (Paris 13e), ce qui a marqué un succès important dans un mouvement qui compte aujourd’hui plus de 6 000 grévistes, dont une partie était nécessairement restée sur les piquets de grève.
Concernant plus de 2 000 entreprises et désormais 40 départements, le mouvement touche les secteurs du nettoyage, du BTP, de la restauration, de la confection, de l’aide à domicile et de la sécurité privée... Le meeting a été l’occasion de rappeler au gouvernement que la circulaire publiée par le ministère Besson en novembre est inacceptable pour les grévistes et leurs soutiens, à la fois parce qu’elle laisse libre champ à l’arbitraire des décisions préfectorales et parce qu’elle laisse de côté les salariés obligés de travailler au noir, et les travailleurs algériens et tunisiens.
Comme l’a affirmé en conclusion du meeting Francine Blanche, secrétaire confédérale de la CGT chargée de l’immigration, face à l’attitude actuelle du gouvernement, les soutiens syndicaux, associatifs et politiques tiendront bon aux côtés des grévistes jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.