Depuis plusieurs années, la direction de la SNCF se débarrasse de pans entiers de son activité fret : tout ce qui n’est pas assez rentable est dans le collimateur, peu importe les dégâts sociaux et écologiques que cela engendre. Dans les années à venir, la direction projette de fermer huit des onze grands triages restants, avec pour conséquences des milliers de suppressions d’emplois et des centaines de milliers de camions supplémentaires sur les routes. C’est contre cette politique que se mobilisent les cheminots de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), dont le triage fret est menacé. Après un premier rassemblement réussi en mai, un deuxième, à l’appel des organisations syndicales (CGT, SUD-Rail, CFDT) et des partis politiques (NPA, PCF, Verts etc.) a eu lieu le jeudi 1er juillet devant la préfecture de Créteil pour dénoncer la casse programmée du triage. 250 personnes ont répondu à l’appel lancé par le collectif qui s’est constitué en vue de faire reculer la direction de la SNCF et obtenir le maintien du fret à Villeneuve-Saint Georges. Ce rassemblement n’était qu’une étape dans la lutte pour le maintien du triage et de ses emplois, utiles à la société toute entière. Des cheminots de l’autre grand triage parisien, au Bourget (Seine-Saint-Denis) se sont déplacés pour marquer leur solidarité et leur souhait de se battre ensemble. Un militant du NPA est intervenu pour exprimer notre soutien à la lutte menée par les cheminots de Villeneuve. Une lutte semblable à celle menée par l’ensemble du monde du travail contre les suppressions de postes et les licenciements. C’est aujourd’hui l’ensemble des travailleurs – du public comme du privé – qui se retrouve dos au mur face au patronat et au gouvernement qui prennent prétexte de la crise pour multiplier les attaques.