Publié le Mercredi 29 mars 2023 à 17h25.

À Strasbourg, un mouvement jeune et étudiant offensif

À Strasbourg, le mouvement étudiant et jeune (chômeurE et travailleurE) a fait preuve de persévérance depuis le début de la mobilisation contre la contre-réforme des retraites, mi-janvier 2023.

Malgré la diversité des traditions militantes qui compose l’Assemblée générale jeune et étudiante (Solidaires étudiantEs, NPA jeunes, LO, Alternative étudiante, etc. et personnes inorganisées), cette AG a su rester relativement unie dans les actions menées depuis plus de deux mois.

Au-delà des manifestations, l’AG jeune et étudiante s’est montrée combative directement sur le campus universitaire central. Elle a enchaîné des opérations Resto U gratuit, des tractages, tables, affichages et réunions publiques, de multiples blocages pendant les journées de mobilisation.

Le rythme intense de ce mouvement nous a permis d’atteindre une capacité d’organisation qui restait impensable il y a quelques mois.

Audace et solide organisation

La semaine dernière, lundi 20 mars, l’AG est passée à la vitesse supérieure en décidant d’occuper un bâtiment de l’université (l’Escarpe). Près d’une centaine de personnes ont tenu, avec audace et une solide organisation, le bâtiment de 20 h à 23 h avant de se faire déloger par la milice du capital.

L’idée était double : à la fois revendiquer notre droit et notre pouvoir d’autogérer l’université en tant qu’étudiantEs et personnel (en opposition avec la gestion exécrable de l’université par la présidence), mais aussi de s’emparer d’un lieu pour l’ensemble de la mobilisation afin de se réunir et de s’organiser entre les différents secteurs en luttes.

Le mouvement jeune et étudiant sait qu’on atteint là un moment décisif dans la mobilisation, tiraillée entre démotivation et intensification de la lutte. 

Les manifestations sauvages hautement réprimées se sont démultipliées à Strasbourg depuis l’annonce de l’usage du 49.3. Maintenons cet élan de contestation, mais commençons aussi à nous organiser nous-mêmes pour mettre durablement en péril le système capitaliste : de l’occupation à  l’autogestion, il n’y a qu’un pas !