Publié le Mercredi 15 juillet 2009 à 17h51.

Suppressions de postes à la Mutualité française

A Paris, les centres de santé mutualistes de Saint-Victor (5e) et Moulinet (13e) risquent d'être amputés de nombreuses spécialités (psychiatrie, hématologie, pneumologie, etc).

Ce sont pourtant les derniers piliers du tarif Sécu à Paris, avec pas moins de 220 000 actes par an. Les conséquences de ces fermetures de service ont été annoncées au comité d'entreprise, début juillet : 160 emplois doivent être supprimés, dans le cadre d'un « plan de sauvegarde de l’emploi » à l’automne !

Pourquoi la Mutualité française (FNMF) agit-elle ainsi ? En 2001, déjà, la FNMF avait encouragé le gouvernement Jospin à obliger les mutuelles à séparer leur activité d’assurance et leur activité sociale, l’une ne pouvant plus subventionner l’autre. Et lors du dernier congrès de la FNMF, son président, Jean-Pierre Davant, avait offert ses services à Sarkozy pour affaiblir davantage la Sécurité sociale.

Aussi, n’est-il pas surprenant d’entendre les dirigeants de la FNMF renier les principes mutualistes et justifier ces fermetures par leur refus « de financer des activités qui plombent les comptes ». Ils prévoient de fermer des activités rentables, comme les analyses médicales, afin de laisser la place au privé. Le laboratoire a, en effet, « l’inconvénient » d’être situé dans le palais de la Mutualité, qui doit passer aux mains de GL Events, spécialiste du tourisme d'affaires…

A l'appel d’un collectif de partis de gauche (dont le NPA), du collectif d'usagers du centre Moulinet et de plusieurs médecins, des milliers de signatures ont été collectées pour exiger le maintien des services et des emplois.

La riposte doit maintenant s’organiser ! Car, pour l’instant, les seuls à se frotter les mains sont les assureurs privés, comme le groupe Médéric, dirigé par… Guillaume Sarkozy.